Bertelsmann envisagerait de céder ses clubs de livres

Le siège de Bertelsmann à Gutersloh

Bertelsmann envisagerait de céder ses clubs de livres

Le nouveau patron du groupe allemand Bertelsmann pourrait céder la branche clubs de livres qui est déficitaire, pour financer la prise de contrôle de RTL Group. La filiale française insiste sur ses bons résultats.

Par Hervé Hugueny
avec hh Créé le 15.04.2015 à 23h36

Le jeudi 13 décembre prochain, Hartmut Ostrowski, le nouveau directeur général de Bertelsmann pourrait annoncer que le groupe allemand envisage de se séparer de sa branche clubs de livres, selon le Financial Times. Le groupe doit réunir quelque 600 cadres à Berlin, pour la présentation annuelle de son plan de marche.

Les clubs de vente de livres sont à l’origine de la constitution du groupe, mais ils sont maintenant déficitaires, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis. Complétés depuis par des ventes de cd et DVD, tous ces clubs et activités de ventes directes sont réunis dans la branche Direct Group, qui a réalisé 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires au premier semestre 2007, pour un résultat opérationnel en déficit de 35 millions d’euros. Son responsable a annoncé son départ en septembre dernier. Il n’a pas été remplacé.

Selon le Financial Times, la cession de cet ensemble servirait à financer la prise de contrôle complète de RTL Group. En France, le groupe allemand dispose d’un monopole absolu sur le marché des clubs de livres, avec France Loisirs, sa filiale historique, et le GLM, dont il a pris la majorité l’an dernier.

« Notre chiffre d’affaires est stable, à 400 millions d’euros pour nos ventes en France. L’entreprise est rentable et tient ses objectifs budgétaires, qui sont toujours en progression », souligne Karsten Dietrich, directeur général en charge des Editions France Loisirs, et responsable de la communication. « Je ne vois pas de révolution à nos portes », ajoute-t-il.

La branche française du groupe s’est diversifiée dans tous les canaux de vente de livres, suivant un schéma propre et qui ne se retrouve dans aucun autre pays. Outre les clubs, elle a investi aussi dans la librairie traditionnelle (Privat), les grandes surfaces culturelles (Alsatia), la vente sur Internet, avec une participation de 49 % dans chapitre.com, le livre audio en propre (audible.fr) et en partipation avec Hachette Livre et Albin Michel dans Audiolib.

Progressivement rassemblées dans un ensemble baptisé Direct Group France, sous la présidence de Jörg Hagen, ces activités (y compris les autres filiales francophones en Belgique, Suisse et au Canada) ont totalisé un chiffre d’affaires de 672 millions d’euros en 2006.

15.04 2015

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