Polar

Parti de la "Série noire" pour fonder sa collection aux Arènes, Aurélien Masson annonce la sortie des premiers titres d’"Equinox" pour le 21 mars. "L’équinoxe, c’est le moment où le jour est égal à la nuit, où le blanc et le noir s’entremêlent, où les frontières se troublent, où le roman noir est traversé de blanc… car j’assume une vraie ambition littéraire", commente Aurélien Masson. Racontant la rencontre "inattendue" avec Laurent Beccaria, le fondateur des Arènes, - "j’avais envie de faire du polar, il voulait ouvrir Les Arènes à la littérature" -, il précise qu’il a pour objectif de faire de la collection "le pendant fictionnel du travail réalisé avec la revue XXI". "Porter le fer sur toutes les plaies, politiques, économiques, sociales ou psychologiques" : "Equinox" revendique le roman noir dans toute sa diversité. "Le genre a toujours une dimension de critique sociale, inscrite dans la réalité d’aujourd’hui, loin du mythe américain du néo-noir", ajoute Aurélien Masson.

Les 8 titres annoncés pour 2018 (10 à 12 par an à terme), sous une couverture en noir - brillant grâce à un vernis sélectif - et blanc, s’inscrivent sous deux formats. Dominique Manotti ouvre le bal des grands formats avec Racket (4 avril), mettant en scène un géant américain qui met la main sur un joyau de l’industrie française, et signant le grand retour de Noria Ghozali, son héroïne fétiche. Suivront les auteurs français Benoît Philippon avec Mamie Luger, l’histoire d’une grand-mère tueuse (9 mai), et Patrick Delperdange avec L’éternité n’est pas pour nous (octobre). Aurélien Masson a aussi acquis Présumée disparue de la Britannique Susie Steiner (octobre), avec une nouvelle héroïne, Manon Bradshaw, qui s’est vendu à 200 000 exemplaires en Grande-Bretagne.

Les petits formats (à 9,90 euros) sont réservés à des livres coups de poing, "des textes suffisamment forts pour tenir sur une courte longueur", comme Un feu dans la plaine du mystérieux Thomas Sands, "un texte politique, très furax et très ado, au style âpre, qui ne peut s’écrire et se lire que sur un format court", reçu par la poste (21 mars) ; Ceci est mon corps de Patrick Michael Finn, recommandé par un libraire lors d’un festival, dont Aurélien Masson a les droits mondiaux, Requiem pour Miranda de Sylvain Kermici (septembre) ou Les féroces, première traduction de l’Américain Jedidiah Ayres (novembre). Claude Combet

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