Entre 2012 et 2013, le marché du livre britannique a connu une baisse de 4%, en volume comme en valeur,
rapporte The Bookseller. Une tendance révélée par l’enquête annuelle "UK Books & Consumers" ("Livres & Consommateurs du Royaume-Uni") de l’institut Nielsen Book.
Jo Henry, directrice de la recherche, estime que ce recul est en partie dû au désamour des consommateurs pour les livres en tant que cadeaux. Ce déclin est évalué à 9 millions de volumes. "
Compte tenu de l’importance du marché du cadeau dans l’industrie du livre", a-t-elle déclaré, il est nécessaire de poursuivre le travail pour déterminer les causes de cet abandon qui a de quoi inquiéter les éditeurs.
Achat : 1 livre sur 4 est un e-book
Autre fait marquant, en 2013, un livre acheté sur quatre était un livre numérique, contre un sur cinq en 2012. Selon cette étude, la croissance des ebooks se fait au détriment des livres de poche qui représentent 50% des achats de livres (contre 55% en 2012). En revanche, les livres en grand format ne semblent pas affectés avec une part stable qui s’élève à 21%. À titre de comparaison, les ebooks représentent 20% du marché du livre aux États-Unis. En France, la transition est plus lente : selon GfK, si l’on restreint le périmètre d’analyse à la littérature générale, le numérique représente 4 à 5% des ventes totales avec pour certains titres, des pics compris entre 10 et 15%.
En juin,
le cabinet de conseil PwC prédisait que le e-book deviendrait le format de lecture préféré des Britanniques en 2018. D’ici là, 50% de la population du pays devrait posséder un iPad, une tablette Kindle ou un dispositif similaire.
L’institut Gfk estime qu’en France, en 2013, le marché du livre était en recul (-2,7%) pour la troisième année consécutive.