Exposition

Astérix, le plus célèbre des Gaulois à la BNF

Astérix, le plus célèbre des Gaulois à la BNF

La Bibliothèque nationale de France consacre une exposition à Astérix. Les planches originales de trois albums données par Albert Uderzo, en 2011, sont au cœur de cette rétrospective.

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Par Souen Léger,
Créé le 15.10.2013 à 20h12 ,
Mis à jour le 17.10.2013 à 16h01

Depuis peu, la Bibliothèque nationale de France (BNF) abrite un village gaulois. Du 16 octobre 2013 au 19 janvier 2014, l’institution consacre en effet une grande exposition à Astérix.
 
A l’origine de cet événement, le don d’Albert Uderzo, le co-créateur de la bande dessinée avec René Goscinny, à la BNF. En 2011, le dessinateur lui a légué 120 planches originales de trois albums: Astérix le Gaulois, premier titre de la série, La Serpe d’or, deuxième épisode, et Astérix chez les Belges.
 
Des premières esquisses au "phénomène" Astérix
 
Organisée en quatre parties, l’exposition embrasse l’œuvre dans toutes ses facettes, l’amitié entre Albert Uderzo et René Goscinny en guise de fil rouge. La rétrospective s’ouvre d’ailleurs sur un portrait en pied des deux hommes et sur une mise en parallèle de leurs parcours jusqu’à leur rencontre, en 1951.
 
Dans cette première partie dédiée à la genèse d’Astérix, on découvre comment le mythe gaulois s’impose aux deux amis, ainsi que les premières esquisses sur lesquelles Obélix n’a pas encore toutes les rondeurs qu’on lui connaît.
 
Le visiteur est ensuite accueilli par la petite silhouette familière d’Astérix aux portes du village gaulois. Chaque personnage principal y est représenté, accompagné de planches originales et de pièces archéologiques: un chaudron pour Panoramix, un casque antique pour Astérix, ou encore un mégalithe pour Obélix. Le tout baigné dans une atmosphère sonore de cris de coqs et de dialogues célèbres entre les héros.
 
Vendue à plus de 350 millions d’exemplaires à travers le monde, la bande dessinée est un véritable phénomène. L’exposition évoque son rayonnement international, ses adaptations au cinéma, ses déclinaisons en jeux et même en parc d’attractions.
 
Une alchimie entre les deux auteurs

 
La recette de ce succès est passée au crible dans la dernière étape du parcours. Les procédés humoristiques sont analysés de façon ludique, mais c’est l’osmose entre les créateurs qui serait l’ingrédient miracle de cette réussite.
 
Le visiteur achève son itinéraire après un dernier coup d’œil à la reconstitution du bureau de René Goscinny, à côté duquel prend place la table à dessin d’Albert Uderzo. Le discours lu par le dessinateur en 1976 sonne alors comme le leitmotiv de cette exposition: «La question que l’on nous pose le plus souvent c’est: "Vous, c’est lequel?". Et nous sommes à ce point interchangeables qu’il nous arrive de répondre : "Moi, c’est l’autre".»
 
Dans le 12e arrondissement voisin, les planches des deux artistes sont également exposées au Musée de l’histoire de l’immigration, dans le cadre d’une exposition sur le thème «Bande dessinée et immigration, 1913-2013» (du 16 octobre 2013 au 27 avril 2014). René Goscinny, né à Paris mais originaire d'une famille d'immigrés polonais, y est présenté comme un précurseur parmi les auteurs migrants, ou issus de parents migrants, ayant façonné l’histoire du genre.

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