Isis, la narratrice du roman, est traductrice free-lance. Elle vit seule avec sa chatte Dinah qu'elle considère comme une personne, son amour, son enfant, et autour de qui tourne sa triste vie. Isis est végan, animaliste, antispéciste, hyperconnectée et de surcroît collapsologue. Elle tente même d'éduquer Dinah à ne plus tuer d'animaux, et la nourrit de croquettes vég !

Un jour, elle remarque un fait inhabituel : une grue Antigone dans son jardin. Puis elle part dans sa famille, pour le repas qui suit le baptême d'une de ses deux nièces, dont elle est la marraine. Quatre générations sont réunies. Les conversations vont bon train. Les empoignades aussi, surtout avec l'oncle Octavio, brutal, vulgaire. Isis pique une crise d'hystérie après que Dinah a mangé une hirondelle. C'est alors que des phénomènes bizarres commencent à se produire : des personnes disparaissent, ou plus exactement se changent en animaux. C'est le début d'une pandémie mondiale, avec ses transformations grotesques et, à terme, la fin du monde tel que nous le connaissons.

Ecrit avant l'actuelle pandémie, ce roman, le deuxième de Camille Brunel, pousse à l'extrême le thème de La métamorphose de Kafka, jusqu'à l'apocalypse. Ames sensibles s'abstenir.