Antoine Torrens et le lancement du Cyclo-biblio 2016 à Toulouse
Antoine Torrens : "Quand les bibliothèques changent de regard sur elles-mêmes"
Du 1er au 7 juin, un participant au Cyclo-biblio 2016 livre ses impressions sur sa journée, entre vélo et visite de bibliothèques, de Toulouse à Bordeaux. Antoine Torrens, Conservateur responsable de la bibliothèque de recherche, du web et de la prospective à l'Université Paris-Dauphine, montre que les bibliothèques savent se réinventer et innover.
Par
Livres Hebdo Toulouse,
avec Antoine TorrensCréé le
02.06.2016
à 02h23
Les bibliothèques prêtent des objets, et de plus en plus souvent des objets non culturels. C'est une donnée assez connue désormais pour que l'on puisse parler d'une tendance de fond : les bibliothèques sont amenées à se regarder par un autre prisme que le prisme culturel qui les définissait depuis leur invention il y a quelques millénaires.
Pour leur première journée à vélo, les cinquante de participants de Cyclo-biblio 2016 s'arrêtaient dans des bibliothèques de Toulouse où cette évolution se laissait nettement percevoir. La médiathèque José Cabanis prête ainsi huit instruments de musique : une guitare classique, une guitare électrique, un ukulélé, etc. On sait par ailleurs que bien des bibliothèques universitaires prêtent des chargeurs de téléphone, des feutres pour tableau blanc, des ordinateurs portables...
Certaines bibliothèques dans le monde prêtent également depuis peu des perceuses, des ponceuses, ou encore des cravates à destination des demandeurs d'emploi. De nombreux blogs professionnels ont ébauché l'inventaire de ces possibilités. À ce titre, les bibliothèques s'inscrivent complètement dans l'économie de la fonctionnalité, où les personnes utilisent un objet lorsqu'ils en ont besoin plutôt que de le posséder en permanence.
Une grainothèque - Cyclo-biblio 2016- Photo ANTOINE TORRENS
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Les bibliothèques municipales de Toulouse accueillent aussi depuis quelques années des grainothèques, ces petits endroits où des graines de différentes espèces de plantes sont mises à la disposition des usagers, qui peuvent aussi en déposer dans des sachets prévus à cet effet. La formule rencontre un grand succès (6000 sachets ont été échangés en 2015) mais elle nécessite une gestion particulière, que les bibliothécaires doivent inventer : on ne sait alors s'il faut considérer cette activité comme du prêt de graines (à ceci près que les graines rendues ne sont pas les graines empruntées mais leurs descendantes) ou comme la médiation par la bibliothèque d'un simple troc entre particuliers.
Comme dans tout dispositif de l'économie du partage, il arrive que les usagers prennent plus qu'ils ne rendent, et les graines viennent alors à manquer. La médiathèque Grand M a trouvé une solution à ce problème en établissant des partenariats informels avec les jardins partagés du quartier, qui ont souvent des surplus de graines à distribuer.
Dans ces situations, il semble que le vocabulaire culturel et même littéraire qui sert traditionnellement à penser les bibliothèques est assez inopérant et que c'est en partie dans d'autres champs de réflexion que les bibliothécaires trouveront l'inspiration pour déterminer les évolutions futures de leurs métiers.
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