Antoine Gallimard répond aux auteurs Casterman

Antoine Gallimard (c) O.Dion / LH

Antoine Gallimard répond aux auteurs Casterman

Interpellé quelques heures plus tôt par 16 auteurs dont Bilal, Geluck, Tardi et les ayant-droits d'Hergé et d'Hugo Pratt, le P-DG de Gallimard leur adresse à son tour une lettre ouverte.

avec fp Créé le 15.04.2015 à 22h43

« Vous m'avez adressé une lettre publique où vous laissez entendre que l'éditeur de littérature que je suis n'est qu'un entrepreneur cynique et inattentif à vos préoccupations. (...) Je ne me reconnais pas dans cette caricature », riposte Antoine Gallimard, mardi 13 novembre au soir, dans une lettre ouverte qui fait suite à celle que lui ont adressé la nuit précédente les principaux auteurs de Casterman dont Bilal, Geluck, Tardi et les ayant-droits d'Hergé et d'Hugo Pratt (Lire notre actualité parue en début de matinée).

Le P-DG de Gallimard, acquéreur le 5 septembre du groupe Flammarion dont Casterman est filiale, assure que « si je me suis engagé dans le rachat du groupe Flammarion, c'était bien aussi pour conforter la place de Casterman, et donc celle de ses auteurs, parmi les éditeurs de bande dessinée ».

« Vous me reprochez de ne pas être venu vous voir plus tôt pour vous rassurer sur le devenir de Casterman. Mais c'est précisément par respect pour la direction éditoriale de Casterman, et donc de Louis Delas, que je me suis abstenu de le faire », poursuit-il.

Antoine Gallimard souligne que la proposition « faite par L'Ecole des loisirs, propriété de la famille Delas, de racheter la moitié des parts de Casterman » était motivée « par le souhait de Louis Delas de conserver la direction de Casterman, tout en prenant la présidence et la direction de son groupe familial ». « Je n'accepte pas de porter la responsabilité de la décision de Louis Delas de rejoindre le groupe de son père. Cette décision était prise depuis longtemps », écrit-il.

« Je sais l'importance de la création éditoriale dans le secteur de la bande dessinée. C'est du reste ce qui m'a motivé à reprendre Futuropolis et à créer un secteur de bande dessinée chez Gallimard Jeunesse », rappelle encore aux auteurs le P-DG de Gallimard qui « souhaite continuer avec vous tous à faire vivre cette maison, qui est autant la mienne que la vôtre. »

Interrogé par Livres Hebdo, Antoine Gallimard réaffirme qu'il n'a « pas l'intention de vendre Casterman ». « 50/50 avec L'Ecole des loisirs, cela ne m'a pas paru possible car Casterman est très inscrit dans Flammarion et qu'une gouvernance à deux aurait été compliquée », précise-t-il avant d'indiquer qu'il est en train de chercher un successeur à Louis Delas dont la démission de la direction générale de Casterman doit prendre effet à la fin de l'année.

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