Amazon a dégagé 7,8 milliards de dollars de bénéfice net au deuxième trimestre, 48% de plus qu'il y a un an, un résultat porté par le commerce en ligne et le cloud qui ne faiblissent pas, même avec la levée des restrictions sanitaires. Le géant des technologies perdait pourtant 7% en bourse après la clôture de Wall Street en fin de semaine dernière, à cause d'un chiffre d'affaires à 113 milliards, en hausse de 27%, mais inférieur de 2 milliards aux prévisions des analystes.
"Nous avons eu du mal à évaluer l'impact du Covid sur notre activité ces derniers trimestres", a expliqué Brian Olsavsky, directeur financier du groupe, lors d'une conférence aux analystes. Au-delà des prédictions non-atteintes, c'est aussi un phénomène de décélération qu'attendent les financiers : avec la levée des restrictions dues à la Covid-19, l'entreprise se prépare à ralentir le rythme de ses ventes durant le troisième trimestre. Elle l'a officiellement annoncé le 29 juillet.
Une amende de 746 millions d'euros
En outre, Amazon s'est vu infliger le 30 juillet une amende de 746 millions d'euros pour non respect de la nouvelle réglementation européenne sur la protection des données privées des internautes (RGPD), la plus lourde sanction financière jamais infligée dans le cadre de ces règles.
A l'origine de cette condamnation, l'association de défense des libertés La Quadrature du Net avait déposé cinq plaintes auprès du gendarme français des données personnelles, la Cnil, contre Amazon, Apple, Google, Facebook et Microsoft fin mai 2018, après l'entrée en vigueur de la réglementation RGPD.