Créée en 1977 et reprise en 2005 par les éditions corses Albiana, la librairie La Marge est un haut-lieu culturel du centre d'Ajaccio, en Corse-du-Sud. Sa directrice, Ghislaine Caviglioli, a répondu à nos questions.
Livres Hebdo : Présentez-nous votre librairie.Ghislaine Caviglioni : Nous proposons, sur 200 m
2 répartis sur deux étages, près de 40 000 références, principalement en jeunesse, littérature et sciences humaines. La librairie est située près du marché et de la mairie d'Ajaccio, et possède une petite cour que nous utilisons pour les signatures d'auteurs et les animations jeunesses. L'été, cette cour sert également de coin lecture, avec des chaises longues.
L'effectif se compose de cinq employées, et nous sommes ouvert non-stop de 9h à 19h30. Tout les vendredis de l'été, nous restons aussi ouvert jusqu'à minuit.
Livres Hebdo : Comment vous adaptez-vous à la période estivale ? Ghislaine Caviglioni : Juillet et août sont deux mois très importants pour nous et pour notre chiffre d'affaires. La clientèle n'est pas la même que le reste de l'année. A nos clients habituels se mêlent les occasionnels, qui passent l'été en Corse, ainsi que les touristes de passage à Ajaccio.
Concrètement, nous proposons plus de poches, nous mettons en place des tables pour présenter nos coups de coeur de l'été, nous organisons des évènements jeunesses notamment dans le cadre de l'opération
Lire en short, ainsi que des conférences et des signatures où nous convions des auteurs locaux et nationaux. Nous avons aussi participé aux "Rencontres science et humanisme" d'Ajaccio.
Livres Hebdo : Quels sont vos coups de coeur de l'été ? Ghislaine Caviglioni : D'abord,
Le Principe de Jérôme Ferrari, et
Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud, tout deux publiés chez Actes sud. Ensuite,
Victor et Macha, d'Alona Kimhi (Gallimard),
Réparer les vivants de Maylis de Kerangal (Gallimard),
Faillir être flingué de Céline Minard (Rivages). Enfin,
Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman, paru en 1984 chez Actes Sud, reste pour mot un
must des lectures d'été !
Livres Hebdo : Comment abordez-vous la rentrée littéraire ?
Ghislaine Caviglioni : Cela représente toujours pour nous un moment particulier et très excitant. Cette année, nous nous attendons à une bonne rentrée, et nous attendons certains livres avec beaucoup d'impatience, même si en Corse, il est plus compiqué qu'ailleurs de recevoir des services de presse.
Après avoir beaucoup discuté avec nos clients, nous pensons aussi organiser, mi-septembre, un café littéraire dédié à cette rentrée.