Pionnière - elle a été publiée pour la première fois en 2011 -, Agnès Ledig se "pince encore. Je suis comme une petite fille devant le sapin de Noël. Ecrire m’est tombé dessus sans que je fasse quoi que ce soit", assure cette fille d’instituteurs qui a toujours baigné dans les livres. Pourtant, jusqu’à 33 ans, l’écriture ne lui "traverse jamais l’esprit".
Mais en 2006 survient un événement qui bouleverse sa vie : elle perd son fils cadet, atteint d’une leucémie. Un médecin lui conseille de ne pas laisser dans ses tiroirs des carnets écrits durant cette épreuve. Elle s’en inspire pour ce qui sera son premier succès de librairie, Juste avant le bonheur (2013). Depuis, elle continue. "J’y ai pris goût et je me suis rendu compte que je faisais du bien aux gens", confie-t-elle.
Une autre manière de "prendre soin" pour celle qui fut sage-femme pendant quinze ans et qui cultive "la dimension humaine", la discrétion et l’humilité. "Je passe par le roman pour dire ce que j’ai au fond du cœur et faire passer des messages d’humanité qui me tiennent à cœur", ajoute Agnès Ledig.
Loin des accouchements depuis 2015, elle se consacre pleinement à l’écriture et doit même se "freiner". Déjà auteure de cinq romans et de trois documents, dont un Guide gynéco (Pocket), elle s’est aussi mise à la littérature jeunesse, "un autre travail tout aussi passionnant". A paraître le 10 mai chez Pocket Jeunesse, Mazette est un album qui aborde l’hypersensibilité, un sujet qu’Agnès Ledig maîtrise sur le bout des doigts.