Parmi les 150 librairies ayant postulé cette année au label Lir (librairie indépendante de référence), 82 l’ont effectivement obtenu. Pour une trentaine d’entre elles, il s’agit d’une première labellisation. Ainsi de Planet’R à Saint-Lo, L’Horizon à Boulogne-sur-Mer, Dialogues à Morlaix, L’Ouvre-boîte à Paris ou encore La Femme Renard à Montauban. Ce sont désormais 559 librairies qui sont labellisées Lir. L’enjeu n’est pas neutre puisque ce label, délivré pour trois ans, permet de solliciter certaines subventions ainsi qu’une exonération de contribution économique territoriale (CET) à condition que cette possibilité d’exonération ait été votée par les collectivités concernées : région, département et commune (1). Or, depuis la création du label en 2009, le nombre de collectivités ayant voté la mesure n’a cessé d’augmenter. Ainsi en 2012, 12 régions, 22 départements et 124 communes (sur 274 accueillant les librairies Lir) appliquaient l’exonération. Sur les 514 librairies labellisées susceptibles cette année-là d’être exemptées de CET, 85 % ont profité d’une exonération partielle sur au moins un échelon de leurs collectivités et 25 % ont été intégralement exonérées. Sachant que la CET théoriquement due peut dépasser les 100 000 euros pour les plus grands établissements, on perçoit bien l’intérêt du dispositif. Notons que chez Ombres blanches à Toulouse (13e de notre classement), les sommes qui sont « économisées » sont redistribuées en prime aux salariés. Pour les librairies plus petites, les montants en jeu sont bien sûr moindres, mais ils peuvent facilement représenter, chez certaines, entre un tiers et la moitié de leur résultat net. On ne peut donc que saluer les nouvelles exonérations votées en 2013 par 25 nouvelles villes, 5 départements et 1 région, dont dernièrement Besançon et la Franche-Comté. Clarisse Normand
(1) Venue remplacer la taxe professionnelle en 2010, la CET se décompose entre une cotisation foncière et une cotisation sur la valeur ajoutée. La commune perçoit 100 % de la première et 26,5 % de la seconde, tandis que le département et la région se partagent 73,5 % de la seconde, à hauteur respectivement de 48,5 % et 25 %.