8 mai 1945. En Europe, le Troisième Reich rend les armes et la Seconde Guerre mondiale prend fin sur le sol européen. Le conflit ne s'achève définitivement que quelques mois après, le 2 septembre, avec la capitulation du Japon. Quatre-vingts ans plus tard, plusieurs titres continuent de perpétuer la mémoire de cet événement historique et meurtrier.
Parmi eux, Alexandre Bande raconte la découverte du camp dans Auschwitz 1945 (Passés composés, 2 janvier) après la fuite des SS le 18 janvier 1945. Chez Calmann-Lévy, Piotr M. A. Cywinski présente l'histoire d'Auschwitz : une monographie de l'humain (traduit par Claire Darmon et Lisa Vapné, coédité avec le Mémorial de la Shoah, 15 janvier). Flammarion réunit les Fragments de mémoire de Haïm Korsia (16 janvier), le grand-rabbin de France qui, chaque année depuis 2002, accompagne des centaines de personnes au mémorial d'Auschwitz-Birkenau afin de transmettre la mémoire de la Shoah.
Le Seuil édite Ce que j'ai vu à Auschwitz, les mémoires de guerre du rescapé Alter Fajnzylberg (17 janvier). Hans-Joachim Lang retrace les « expérimentations médicales à Auschwitz » à travers l'histoire des Femmes du bloc 10 (Fayard, 22 janvier). Vincent Quivy retrace celle des tatoués envoyés à Auschwitz dans Jusqu'à l'épuisement de la nuit (Anne Carrière, 24 janvier). Dans La vie devant moi (Flammarion, 29 janvier), Guy Birenbaum relate le huis clos imposé à sa mère, alors âgée de 14 ans, et sa famille, cachée pendant trois ans dans une chambre de bonne parisienne pour échapper aux nazis.
Chemins pyrénéens, jazz et manga
Au rayon fiction, Jean Rolin part sur les chemins pyrénéens empruntés durant la Seconde Guerre mondiale par des aviateurs alliés, des réfractaires au STO, des résistants et des Juifs pour gagner l'Espagne dans Tous passaient sans effroi (P.O.L, 2 janvier). Demian Lienhard s'inspire de l'histoire vraie d'un groupe de jazz qui jouait au service du régime nazi pour son roman Le jazz-band de Goebbels (Lattès, 22 janvier).
Au rayon Beaux-livres, Larousse publie Témoignages et traces de l'enfer (8 janvier), en transmettant la parole des personnes juives déportées dans les camps. Et en manga, Kyô Machiko raconte comment Hanako et sa famille vivent reclus aux Pays-Bas pour échapper aux nazis, dans le premier volume d'Anone (traduit par Aurélien Estager, IMHO, 10 janvier).