Avec 30 000 visiteurs sur trois jours, du 28 au 30 janvier, la 10e édition du festival de la biographie de Nîmes a “atteint la capacité maximale du Carré d'Art” se félicite Christian Giraud, le commissaire général de la manifestation, contacté par Livres Hebdo.
Le pic inattendu du public vendredi 28 janvier, dès l'inauguration, peut s'expliquer par la dimension pédagogique du débat "Sous l'oeil du biographe, l'autre" animé par plusieurs biographes sur leur façon de travailler (recherche, sources, écriture...), un thème qui sera sûrement développé lors de la prochaine édition.
Nouveauté de cette année, les projections de documentaires, "écrans biographiques", suivies de débats, comme Les enfants cachés de Raphaël Delpard (France 2, 1998), Romain Gary, le roman du double de Philippe Kholy (France 2, 2010) ou Boris Vian, la vie jazz de Philippe Kholy (Arte, 2010), seront reconduites au vu de l'engouement du public.
Selon Christian Giraud, “le festival se porte bien. Il n'y a, certes, pas eu de progression spectaculaire mais pas de digression non plus”, ajoute-t-il, précisant que “l'Association des libraires de Nîmes est en train de faire les comptes... mais les neufs libraires sont très contents de cette édition, un peu meilleure que l'année dernière”.
Certaines personnalités “ont attiré beaucoup de monde”, comme Charles Aznavour pour L'intégrale (Don Quichotte) ou Michel Drucker avec Rappelle-moi (Robert Laffont), note Christian Giraud, qui a constaté que « les biographies traditionnelles ou historiques ont aussi enregistré de bonnes ventes », telles La saga des Habsbourg, du Saint Empire à l'Union européenne (Perrin) de Jean Des Cars et Pierre Cauchon, comment on devient le juge de Jeanne d'Arc (Fayard) de Jean Favier.
Un bon point également pour la présence de « jeunes auteurs qui ont bien fonctionné », selon le commissaire général du festival, notamment Stéphanie de Saint-Marc qui « a vendu la totalité de son premier livre, Nadar »(Gallimard).
François Mauriac, Biographie intime primé
Le prix de la biographie du Point 2011 a été remis à Jean-Luc Barré pour François Mauriac. Biographie intime. Tome II : 1940-1970 (Fayard). L'an passé il avait été attribué à Pierre Marc de Biasi pour Gustave Flaubert, une manière spéciale de vivre (Grasset).
Les organisateurs du festival se réjouisse aussi de l'engouement des auteurs qui ont « envie de s'impliquer davantage. Certains ont des manuscrits en cours d'écriture et programment leur parution pendant la 11e édition », assurent-ils.
