Un internaute qui ne dispose pas de compétences techniques particulières peut facilement trouver quelque 3 000 à 4 000 livres piratés, soit moins de 1 % de l'offre disponible. En bande dessinée, le secteur le plus piraté, 8 000 à 10 000 titres sont facilement accessibles, et 35 000 à 40 000 au total, soit 25 % de l'offre, via les groupes de discussions (newsgroups), qui demandent un peu plus de connaissances.
Le piratage numérique de livres, via la numérisation d'ouvrages papier ou le craquage des DRM de leur version numérique, atteint environ 2 % de l'offre papier selon la troisième édition de l'étude du MOTif sur l'offre numérique illégale de livres français, qui constate une amélioration constante de la qualité des fichiers, avec un nombre grandissant d'epubs et de multiformats.
Le titre le plus piraté est un ouvrage pratique,
Le petit Larousse des conserves et des salaisons, publié en octobre 2010. En version papier, il s'est vendu à environ 5 000 exemplaires depuis sa parution selon Ipsos-
Livres Hebdo. Eyrolles, qui n'applique pas systématiquement de DRM sur ses livres numériques ou opte pour le
watermarking, est l'éditeur comptant le plus grand nombre de titres piratés. Agatha Christie et Charlaine Harris sont les deux auteures les plus facilement disponibles.
Les best sellers, la science-fiction, le fantastique, les STM sont les secteurs les plus reproduits ou disponibles, après la BD, sans que le piratage se concentre sur la nouveauté la plus récente, contrairement au cinéma ou la musique.
L'observation du MOTif concerne le nombre de titres disponibles sur les différents sites ou via les différents canaux (échanges peer-to-peer, téléchargement direct, groupes de discussion, streaming), mais ne comptabilise pas le nombre de téléchargements.
Synthèse et étude complète disponibles sur
le site du MOTif