Les signataires, dont les dessinateurs Lewis Trondheim et Catherine Meurisse ou encore l'écrivain Olivier Norek, se revendiquent comme "le premier maillon du secteur de la culture, qui emploie 670000 personnes et pèse pour 2,3 % du PIB français". "Nos œuvres sont le produit d’un travail conséquent, de compétences professionnelles et de savoir-faire. Or, ces métiers et savoir-faire sont aujourd’hui invisibilisés tant par les exploitants de nos œuvres que par l’État lui-même. En conséquence, des dizaines de milliers d’artistes-auteurs sont maintenus dans une précarité indigne d’une démocratie", rajoutent-ils.
Droits fondamentaux
Les créateurs s'estiment "privés de droits fondamentaux", comme celui d'accéder aux prestations sociales, à un dialogue social, à des minimums de rémunération ou à la simple reconnaissance de leur travail. Ils accusent l'Etat, qui dispose d'un "diagnostic clair" de leur situation "dramatique" depuis la remise du rapport Racine, d'avoir "enterré toutes les mesures qui auraient pu permettre de changer cette situation".
"L’État était mis au défi d’agir pour se saisir de son triple rôle de régulateur et garant des équilibres, de promoteur de l’excellence, de la diversité et de la prise de risque, tout en se montrant lui-même un acteur exemplaire. Il n’en a rien fait", cinglent les pétitionnaires. Les artistes-auteurs demandent aujourd'hui "les mêmes droits que les autres professionnels de la culture".