En 2007, les ventes de livres via des sites de commerce en ligne ont atteint plus de 170 millions d'euros, soit 42 % du rayon culturel sur Internet selon les estimations de GFK, présentées lors du point d'information trimestriel de la Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad), le 14 mai dernier.
Le livre reste le premier produit du marché des biens culturels, sur Internet comme dans les autres circuits de vente, devant les jeux (en progression), les DVD et les CD (en retrait).
Au vu de la structure globale des ventes, le livre conserve une marge de progression appréciable sur Internet. Les sites spécialisés de ventes en ligne (Alapage, Amazon, Chapitre.com, Fnac, pour les plus importants) sont toujours en phase accélérée de conquête de parts de marché.
Le commerce du livre sur Internet a représenté l'an dernier 4,6 % du volume de ventes global du secteur estimé à 4,1 milliards d'euros, contre 3 % en 2005. Et, au premier trimestre 2008, il en était à 6,1 % de part de marché, précise Anne-Sophie Bender, chef de groupe Biens culturels de GFK.
Sur Internet, le CA livre a progressé de 32 % en début d'année, alors qu'il décollait à peine de 0,6 % pour l'ensemble du marché.
La rentabilité reste en revanche la donnée quasi inconnue du commerce sur Internet. Les spécialistes du livre ne publient pas leurs comptes, sauf Chapitre.com, bénéficiaire.
Mais tout à leur lobbying intensif contre la loi Chatel, qui leur imposera des règles jugées coûteuses, les adhérents de la Fevad ont unanimement souligné qu'ils ne réalisaient encore que de faibles marges.
Christophe Lasserre, directeur général d'Alapage, qui vient d'obtenir gain de cause en Cour de cassation face au Syndicat de la librairie française sur la question de la gratuité de la livraison du livre, a même affirmé qu'il pourrait être contraint d'augmenter globalement ses frais de port.