Les jeunes années Volume 1, Journal d'une fiancée : 1920-1923
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On connaît l'admirable Journal d'enfance et on se souvient qu'il a été écrit en français de 1914 à 1920. En 1920, Anaïs a dix-sept ans, c'est une vraie jeune fille, elle vit en Amérique avec sa mère et ses frères. Non sans peine, elle est passée du français à l'anglais. Son père est resté en Europe et Anaïs éprouve de plus en plus le besoin de se confier à ce Journal, qui est, pour elle, le meilleur de ses amis. N'en doutons pas, Anaïs est ravissante, toute fraîcheur et intelligence, et les garçons s'en aperçoivent ; parmi eux, son cousin Edouardo, puis son voisin Hugo Guiler, bientôt l'élu de son coeur. C'est en vain que ses parents expédient celui-ci en Europe pour parfaire ses études. Les jeunes gens se retrouvent au retour tout aussi amoureux l'un de l'autre. Anaïs est envoyée à la Havane, chez une tante, mais bientôt, après un échange de correspondance, Hugo fait sa demande en mariage par télégramme et la rejoint à la Havane où ils se marieront en mars 1923. Mais ce Journal n'est pas seulement celui d'une jeune fille amoureuse, il est aussi celui de l'apprentissage de la vie. La mère s'épuise à élever Anaïs et ses deux frères. Faute d'argent, celle-ci doit interrompre ses études ; elle décide de gagner sa vie en se faisant modèle et pénètre ainsi dans le monde des artistes. Elle pose pour les plus grands peintres et illustrateurs de l'époque et doit apprendre à se défendre. Bien que dévorée par le besoin d'aimer, son idéalisme la protège. Elle lit beaucoup, elle écrit beaucoup et ce Journal offre les reflets de ses tourments et de ses joies, reflets fascinants pour toute lectrice, pour tout lecteur, première pièce d'un Journal considéré à juste titre comme l'un des monuments de ce siècle et dont les sept volumes publiés de 1930 à sa mort ont rencontré un énorme succès auprès du public et de la critique.