Le Degré zéro de l'écriture Nouveaux essais critiques
Le Seuil
Essais Le degré zéro de l'écriture Dans toute l'œuvre littéraire s'affirme une réalité formelle indépendante de la langue et du style : l'écriture considérée comme le rapport qu'entretient l'écrivain avec la société, le langage littéraire transformé par sa destination sociale. Cette troisième dimension de la Forme a une histoire qui suit pas à pas le déchirement de la conscience bourgeoise : de l'écriture transparente des Classiques à celle, de plus en plus trouble, du XIXe siècle, puis à l'écriture neutre d'aujourd'hui. Cette relation entre Littérature et Histoire (entre l'écrivain et la société) est illustrée par huit «Nouveaux essais critiques» (ici réunis pour la première fois) sur divers auteurs, de La Rochefoucauld et Chateaubriand à Flaubert, Proust, Verne, Loti... «L'écriture littéraire porte à la fois l'aliénation de l'Histoire et le rêve de l'Histoire : comme Nécessité, elle atteste le déchirement des langages, inséparable du déchirement des classes ; comme Liberté, elle est la conscience de ce déchirement et l'effort même qui veut le dépasser.» Roland Barthes