Le 2 mai, Zulma crée sa collection de poche, « Za », avec quatre titres : C’est moi qui éteins les lumières de Zoyâ Pirzâd (9,95 euros), El ùltimo lector de David Toscana (8,95 euros), Sous les bombes de Gert Ledig (8,95 euros) et Mes seuls dieux d’Anjana Appachana (9,95 euros). Le prix sera donc inférieur à 10 euros. Les couvertures déclineront le graphisme si singulier du grand format, avec les mêmes motifs, mais dans des teintes différentes et avec une dominante argentée, carte non pelliculée, sans embossage ni rabats. « Je vais souvent en librairie et force est de constater que garder nos titres de fonds devient infernal pour les libraires, même quand ils les ont adorés, explique Laure Leroy, directrice de Zulma. En dépit de leurs efforts, l’érosion est due à leur capacité de trésorerie. Il nous faut les aider à garder nos livres, à prix attractif. » Six à 8 titres par an paraîtront en poche « maison ». « Hors titres exceptionnels comme Rosa candida, les ventes du poche chez des tiers sont souvent décevantes. L’effet de levier pourra être plus fort si nos livres ont une seconde vie, avec notre marque de fabrique et la confiance qui s’est instaurée avec les libraires et les lecteurs. La maison a ce potentiel aujourd’hui », estime Laure Leroy, qui ne ferme pas la porte aux cessions pour des titres commercialement plus porteurs. Ainsi, L’embellie de Audur Ava Olafsdottir paraîtra chez Points. Hubert Haddad restera chez Folio, et Jean-Marie Blas de Roblès chez J’ai lu. Mais leurs titres anciens pourront être repris chez « Za ». Catherine Andreucci
