La première édition du prix du général François Meyer, qui distingue un ouvrage portant sur l’histoire des harkis, a récompensé Yamina Benahmed Daho pour son roman La Source des fantômes, paru en août dernier chez Gallimard dans la collection L’Arbalète.

Dans « cette enquête familiale et sociologique », telle que présentée par son éditeur, la romancière, fille de harkis, évoque son enfance en Vendée à la fin de la guerre d'Algérie, où se sont installés les Benali. La narratrice se remémore cette période marquée par les souvenirs d'une vie passée dans un autre pays, la langue arabe et les portraits de proches inconnus.

Pour l’histoire des harkis

Le prix lui a été remis lors d’une cérémonie en présence de Jean-Marie Rouart, président du jury, et Jean-Marie Bockel, président de la CNIH, la Commission nationale indépendante harkis. Le réalisateur Philippe Faucon a également été primé pour son film Les Harkis, sorti en 2022. « Nous sommes en face d’une histoire qu’il est important de regarder dans tous ses aspects y compris les plus sombres », a-t-il déclaré après la réception du prix, en échos au propos de Yamina Benahmed. « Ce livre est un moyen de retenir leur histoire », avait-elle dit.

Du nom du général François Meyer, décédé en 2022 et qui a été honoré pour avoir sauvé la vie de 350 harkis, également auteur d’un ouvrage en 2005 Pour l'honneur... Avec les harkis, de 1958 à nos jours (CLD), les deux prix (littéraire et audiovisuel) sont dotés de 5 000€ par la fondation des « Gueules Cassées » et la fédération nationale André Maginot.

A l’issue de la cérémonie de remise des prix, qui a récompensé deux oeuvres parmi 24 en lice, les organisateurs ont convenu d’une nouvelle édition dès l’an prochain.