Dénonçant un climat difficile depuis la mise en place d'un plan social en 2009, tous les syndicats de Wolters Kluwer France (Lamy, groupe Liaisons, éditions Dalian), le comité d'entreprise et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ont assigné la direction du groupe d'édition et de presse professionnelle en référé pour « risque psycho-social ». L'audience est prévue le 8 octobre au tribunal de grande instance de Nanterre.

Selon les syndicats, les arrêts maladie ont explosé à la suite du plan social. Lors d'un comité d'entreprise en juillet, la direction avait annoncé que 120 personnes étaient en arrêt maladie le mois précédent, soit près de 12 % des effectifs.

Wolters Kluwer France avait présenté en juin 2009 un projet de restructuration prévoyant la suppression de 111 postes sur environ 1 200. La direction avait alors expliqué qu'elle était confrontée à un « triple défi » : l'effritement des abonnements papier et l'essor du numérique, une concurrence « toujours plus agressive » et la baisse des recettes publicitaires dans un contexte de crise économique.