Dans l’esprit des précédents, mais aussi forcément différent : ainsi est annoncé pour le 24 octobre chez Albert-René, avec un tirage de 2 millions d’exemplaires, Astérix chez les Pictes. Meilleure vente prévisible de l’année 2013, le premier album de la série réalisé par Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, et donc aussi bien sans Goscinny que sans Uderzo, ses créateurs en 1959 (1), est à l’image de l’automne BD dont il constitue l’élément saillant. Sur un marché mûr et diversifié, on retrouve dans les programmes des éditeurs spécialisés des signatures et des séries connues, et 33 « poids lourds » tirés à 100 000 exemplaires ou plus (voir notre tableau p. 73). Mais, remettant l’ouvrage sur le métier, nombre d’auteurs tentent des expériences nouvelles et proposent des créations originales ainsi que de nouvelles revues (voir encadré p. 73) qui donnent un petit coup de jeune à la rentrée 2013.
Plus de nouveautés qu’en 2012
Parmi les 1 119 nouvelles bandes dessinées et les 504 nouveaux mangas annoncés entre le 15 août et le 31 octobre (respectivement + 12,2 % et + 7,2 % par rapport à la même période de 2012 ; voir nos bibliographies p. 81 et 99), on découvrira dans Une histoire d’hommes (Rue de Sèvres, septembre) la première grande histoire longue pour adultes de Zep, qui fête néanmoins parallèlement Titeuf 20 ans (album anniversaire tiré à seulement 4 000 exemplaires) tout en compilant Les têtes à Titeuf (Glénat, octobre). Pascal Rabaté teste avec un leporello, Fenêtres sur rue, une nouvelle technique narrative (Soleil, « Noctambule », août). Joann Sfar et Pénélope Bagieu tentent une collaboration inattendue pour une pochade interstellaire (Stars of the stars, Gallimard, septembre), tandis que le premier assume aussi un Journal de merde (Gallimard, octobre). Le grand auteur italien Milo Manara se lance avec Le Caravage dans une biographie en deux volumes du peintre italien du XVIe siècle (Glénat, décembre). Fred Bernard délaisse la fiction pour des Chroniques de la vigne inspirées de son histoire familiale (Glénat, août). Benoit Feroumont surprend avec un réjouissant album entre conte érotique et satire sociale, Gisèle et Béatrice (Dupuis, septembre). Le duo Ruppert & Mulot déstabilise une nouvelle fois ses lecteurs avec Un cadeau, livre à découper et pochade potache et noire (L’Association, novembre). Sandrine Revel transpose dans La lesbienne invisible le spectacle éponyme et autobiograhique d’Océanerosemarie (Delcourt, « Mirages », octobre). Les écrivains François Bégaudeau, avec Clément Oubrerie pour Mâle occidental contemporain (Delcourt, octobre), et Eric-Emmanuel Schmitt, avec Janry pour Les aventures de Poussin 1er (Dupuis, août), signent leurs premières bandes dessinées.
Le maître suisse de la carte à gratter, Thomas Ott, adapte un film, Dark country de Thomas Jane, sur une histoire de Tab Murphy (L’Apocalypse, octobre). Alexandre Franc propose dans Cher Régis Debray un surprenant échange épistolaire avec l’écrivain et philosophe (Futuropolis, septembre), Rita Mercedes dans Les incrustacés un voyage loufoque et onirique entre Lewis Carroll et Jonathan Swift (L’Association, août), RenaudDillies avec Saveur coco une tranche d’humour absurde dans une ambiance mexicaine (Dargaud, septembre), Alfred dans Come prima une comédie sociale dans l’esprit du cinéma italien des années 1960 (Delcourt, octobre), Lisa Lugrin et Clément Xavier 280 pages d’initiation à la lutte sénégalaise dans Yékini, le roi des arènes (FLBLB, octobre). Et, comme pris de remords après l’arrêt, au tome 21, de leur célèbre série Valérian et Laureline, Pierre Christin et Jean-Claude Mézières revisitent toute la saga dans d’inespérés Souvenirs de futurs (Dargaud, septembre).
Le plasticien et musicien américain installé à Londres Peter Blegvad voit ses subtils strips des années 1990 rassemblés et traduits par Claro dans Le livre de Léviathan (L’Apocalypse, novembre). Pour les enfants, Susan Schade et Jon Buller signent un Scarlett, star en cavale entre roman et BD (Bayard, « BD Kids », octobre).
Sur le divan
D’autres auteurs souvent remarqués par leurs précédents albums proposent des nouveautés cet automne, dont plusieurs imprégnés de psychanalyse, à l’instar des strips humoristiques de Vaïnui de Castelbajac dans Docteur Rorschach, ou de la chronique de sa dépression par Mademoiselle Caroline dans Chute libre (Delcourt, septembre). Ludovic Debeurme (Le grand autre, Lucille, Renée…) poursuit son voyage psychanalytique en s’attaquant à la question du père dans Trois fils (Cornélius, octobre), et Lisa Mandel son exploration de l’histoire de la psychiatrie française dans le deuxième tome de HP, Crazy seventies (L’Association, octobre), tandis que l’Américaine diagnostiquée bipolaire Ellen Forney s’interroge dans Une case en moins sur les rapports entre dépression et art (Delcourt, octobre). David B. poursuit, après dix ans d’interruption, Les incidents de la nuit (L’Association, septembre). Romain Renard livre dans le très envoûtant Melvile une réflexion introspective sur les rapports de la création avec l’intime (Lombard, octobre).
Sous le feu des projecteurs depuis la palme d’or attribuée en mai dernier à Cannes à l’adaptation cinématographique par Abdellatif Kechiche de son Bleu est une couleur chaude (réédition en octobre chez Glénat) sous le titre La vie d’Adèle, Julie Maroh revient avec, dans l’univers du rock, Skandalon (Glénat, septembre). Hubert et Marie Caillou évoquent la prise de conscience d’un adolescent homosexuel dans La ligne droite (Glénat, « 1 000 feuilles », septembre). Nathalie Ferlut signe Eve sur la balançoire (Casterman, septembre). Winshluss, notamment remarqué pour son très noir Pinocchio, annonce un voyage dans l’univers biblique avec In God we trust (Requins marteaux, septembre). Baudoin raconte la vie héroïque de son grand-père, petit Niçois successivement mousse, baleinier, naufragé, chercheur d’or et chasseur de bisons, qui rencontrera Buffalo Bill et Sitting Bull, dans Les enfants de Sitting Bull (Gallimard, novembre). Vincent Vanoli, qui a magistralement illustré, l’hiver dernier dans Livres Hebdo, notre « Série noire dans l’édition », propose une nouvelle expérience troublante avec Max et Charly (L’Association, octobre). Baru s’associe à Pierre Place pour Le silence de Lounès (Casterman, août). Pierre Gabus et Romuald Reutimann (Cité 14) livrent L’extravagante croisière de Lady Rozenbilt (Humanoïdes associés, octobre). Pétillon lance son héros Jack Palmer dans une Enquête en Bretagne, Vehlmann et Sagot retracent la trajectoire édifiante de Paco les mains rouges (Dargaud, septembre), Nicolas Dumontheuil et Christophe Dabitch l’ultime expédition française au Tchad en 1865 dans La colonne (Futuropolis, août), et Michel Durand la grande époque de la chasse à la baleine dans Ambre gris (Glénat, août). Blutch s’intéresse à la pression du quotidien dans Lune l’envers (Dargaud, octobre), Annie Goetzinger revient avec Jeune fille en Dior (Dargaud, novembre), et Luz avec une nouvelle version augmentée de The joke (Requins marteaux, septembre), Etienne Davodeau se confronte aux collections du Louvre dans Le chien qui louche (Futuropolis/Musée du Louvre, octobre).
Will Argunas s’attache aux destins de trois militaires de retour d’Irak dans USA Uriel Samuel Andrew (Casterman, « Ecritures », août), un thème également traité par Maël et Olivier Morel dans Revenants (Futuropolis, septembre), complétant le film du second, L’âme en sang, sorti en 2010. Jean-Denis Pendanx et Stéphane Piatzszek revisitent le Tsunami qui a balayé l’Indonésie en 2004 (Futuropolis, octobre). Eddy Vaccaro et Aurélien Ducoudray livrent avec Young, de Tunis à Auschwitz une nouvelle biographie du boxeur d’origine juive tunisienne Victor Perez, mort en déportation, après celle publiée chez le même éditeur par Lapière et Aude Samama sous le titre A l’ombre de la gloire (Futuropolis, août). Benjamin Lacombe et Paul Echegoyen consacrent un diptyque à Léonard de Vinci, Léonard et Salaï (Soleil, « Noctambule », novembre). Wilfrid Lupano signe avec Rodguen un polar tragicomique, Ma révérence (Delcourt, septembre). Yann et Schwartz investissent une nouvelle fois l’univers de Spirou avec La femme-léopard (Dupuis, novembre). La veine de la BD pour filles, généralement nourrie par des blogs, continue d’être largement alimentée chez tous les éditeurs dont Casterman (Des filles de goût, Caroline Guillot, août). Publié pour la première fois, Pascal Magnat révèle un humour absurde et surréaliste dans Mad in China (Glénat, « 1 000 feuilles », septembre).
Du monde entier
Parmi les auteurs traduits, Rutu Modan, l’une des figures de la bande dessinée israélienne, remarquée pour Exit wounds, revient avec La propriété (Actes Sud, octobre), le grand auteur finlandais Ville Ranta avec Sept saisons (Çà et là, septembre), la Sud-Africaine Karlien de Villiers avec Femmes sauvages, les Américains Dash Shaw avec New school (Çà et là, novembre) et Alison Bechdel avec C’est toi ma maman ? (Denoël Graphic, octobre). Le jeune Allemand Simon Schwartz signe avec Dans les glaces une aventure mystique dans le Grand Nord (Sarbacane, septembre). Les Espagnols Gabi Beltran et Bartolomé Segui reconstituent l’univers de leur adolescence à Palma de Majorque dans Histoires du quartier (Gallimard, septembre) et leurs compatriotes Joan Marin et Hernan Migoya signent le thriller Rapt à Lima (Sarbacane, septembre), et Jaime Martin une plongée dans l’histoire de l’Espagne de la seconde moitié du XXe siècle avec Les guerres silencieuses (Dupuis « Aire Libre », août). Les Italiens Vasco Brondi et Andrea Bruno évoquent une jeunesse italienne désenchantée dans Comme les traits que laissent les avions (Rackham, août). On lira les déroutants Derniers tests avant l’apocalypse, de l’Américain d’origine polonaise Tom Kaczynski (Delcourt, septembre). On découvrira le Canadien John Martz avec Machine gum (La Pastèque, septembre).
Cambourakis fera connaître en août sa compatriote Rebecca Kraatz avec Snaps, instantanés volés, et en septembre l’auteur américain underground Mark Beyer avec son recueil de strips Amy et Jordan, et son compatriote Chris Wright avec Black lung. Surtout, l’éditeur s’est associé à Çà et là pour publier l’histoire vraie et édifiante d’Annie Sullivan & Helen Keller de l’Américain Joseph Lambert (octobre). Wizzywig, portrait d’un hacker en série, de l’Américain Ed Piskor, paraîtra chez Dargaud (septembre). On lira le deuxième volume de la formidable Vie de Mizuki de Shigeru Mizuki (Cornélius, août), et un titre réalisé il y a plus de trente ans par le prolifique « Hergé japonais », Osamu Tezuka : La grande pagaille du Diletta (FLBLB, septembre). Chester Brown a retravaillé Le playboy, initialement paru en 1992 (Cornélius, septembre).
Docs en stock
Côté « non-fiction », après le Mexique, Baudoin et Troubs enquêtent en Colombie dans Le goût de la terre (L’Association, novembre). Incredible India rassemble des scènes saisies sur le vif lors de ses voyages par Georges Bess (Vents d’ouest, septembre). Marion Montaigne adapte les travaux sur les riches des sociologues Monique et Michel Pinçon : Riche, pourquoi pas toi ? (Dargaud, novembre). 12bis publie une version augmentée des Procès Colonna, de Tignous et Paganelli (août).
Entre pratique et humour, Jungle inaugure, à destination du lectorat féminin, une collection « Mes psycho BD » avec Débordée, moi ? Plus jamais ! (septembre), qui sera suivi en 2014 par Bye bye les complexes, Je m’éclate au travail et Même pas peur. First propose un Manuel pour être une femme (pas) parfaite, par Diglee et Pénélope Bagieu (septembre). Bamboo lance parallèlement, forcément avec humour également, une nouvelle série, Les fondus du vin, incluant des articles documentaires réalisés par des correspondants de La revue du vin de France. Les deux premiers titres sont consacrés, en septembre, au bourgogne et au bordeaux. Le vin inspire aussi Dargaud qui propose Ça m’intéresse le vin en collaboration avec l’équipe scientifique du magazine Ça m’intéresse (septembre).
Grand spectacle
Toujours très influencés par le cinéma, de nombreux auteurs aux profils souvent différents proposent des albums ou lancent des séries qui font appel à l’imaginaire et aux cadrages du septième art, à l’instar de Blacksad, dont Canales et Guarnido livrent un nouvel opus (Dargaud, novembre). Ainsi le premier tome de Tyler Cross de Brüno et Nury (Dargaud, août), Metalfer de Stan et Vince (Dargaud, septembre), Lancaster, t. 1, de Christophe Bec et Jean-Jacques Dzialowski, Des hommes de loi de Matz, Mars et Mezzomo (Glénat, septembre), Harden de Joaquim Diaz (Le Lombard, septembre). On lira également Deadline, western allégorique de LF Bollée et Christian Rossi (Glénat, septembre), Lueur de nuit, conte fantastique de Boiscommun et un Retour au Congo d’Yves H. et Hermann (Glénat, octobre).
Parmi les nouvelles séries ou nouveaux cycles, Ankama inaugure Maori de Caryl Férey et La peur géante de Lapière et Reynès (octobre). Bamboo lance Mes cop’s de Cazenove et Fenech (août). Bayard « BD Kids » aligne deux nouvelles séries jeunesse, Le mont des brumes et Nouk et Blik (novembre), et Hugo BD Princesse Capucine de Maripaz Villar Lopez (août). Casterman inaugure le best-seller jeunesse Martine en BD, ainsi que Femmes en résistance de Pierre Wachs, Régis Hautière et Francis Laboutique (août) et, chez Sakka, le manga Big order de Sakae Esuno (août). Dargaud entame la publication de Steve McTwin, des gags de motards, de Blue note de Mariolle et Bourgouin, dans l’univers du jazz, et de la série historique Marina de Zidrou et Matteo, dans la Venise du XIVe siècle (septembre). Delcourt lance Monster club de Masbou et Leprévost, MediaEntity de Simon et Emilie (août), Paris maléfices de Pécau et Dim. D, les comics SuperWorld de Rivière et Follini (septembre) et Witchfinder de Mike Mignola et Ben Stenbeck (décembre), et le manga Dreamin’sun de Takano (octobre). 12bis annonce Red widow par Xavier Dorison et Terry Dodson (août), Anonymous par Pat Perna et Fabien Bedouel, et Les aventures du Major Cromwell de Jean-Yves Delitte (septembre) ; et Fluide glacial A qui le tour ? de Lindingre et Chauzy, préfacé par… Pierre Bellemare (septembre). Glénat présente Memphis de Rodolphe et Bertrand Marchal, et Paradoxes de Didier Convard et Laurent Bidot, une nouvelle série consacrée au vin, cette fois en Toscane, In vino veritas de Corbeyran et Luca Malisan (septembre), Marco Polo par Didier Convard, Eric Adam, Christian Clot et Fabio Bono (octobre), ainsi que les nouveaux mangas Tokyo ghoul et Vertical (août).
Egalement en manga, Kana propose le diptyque Dans un recoin de ce monde (août), le one shot La voie ferrée au-dessus des nuages (novembre) et les séries Montage (septembre) et Assassination classroom (octobre). Kaze lance Nisekoi (septembre) et Little battlers (octobre) ; Ki-oon Alice au royaume de Trèfle (août) et Scumbag loser (septembre) ; Kurokawa Pureblood boyfriend (septembre) ; Panini Shooting star Lens, Tokyo Yamimushi (août), Enfer bleu, Man-ken (septembre), Bloody maiden, Sugar soldier (octobre). Pika inaugure le shôjo Little monsters en même temps que le roman graphique Entretien avec un vampire (septembre), le seinen Space brothers (octobre), les mangas Disney La princesse et la grenouille, Raiponce (octobre) et Alice au pays des merveilles (novembre). Taifu introduit Candy (septembre) ; Tonkam He (septembre) et Les rois du rire (octobre).
Muriel Robin et Loulou
Jungle entame l’adaptation de la pièce coécrite par Muriel Robin, Ils s’aiment, avec Pierre Palmade et Michelle Laroque (septembre). Le Lombard introduit John Tiffany de Desberg et Panosian (« Troisième vague », septembre) et Alisik de HubertusRufledt et Helge Vogt/Trickwelt. Soleil lance Les échappés de Zytka et Seigneuret (septembre), avec les mangas L’allumeuse, Bride of the death, Chibi devi ! (août) et Cage of Eden (octobre) ; Urban Comics Petrograd de Philip Gelatt et Tyler Crook (août), Punk rock Jesus de Sean Murphy (septembre), Kamandi du cultissime Jack Kirby, le premier volume d’Ex Machina de Brian K. Vaughan et Tony Harris, et Neonomicon d’Alan Moore et Jacen Burrows (octobre). Le mangeur d’âmes de François Lapierre et Patrick Boutin-Gagné et, en jeunesse, Caramel de Patrice Marsaudon apparaissent chez Vents d’ouest (août).
Septembre verra par ailleurs le nouveau départ d’Akata en solo après sa séparation d’avec Delcourt annoncée en juin (2), avec le lancement du manga Seediq Bale, les guerriers de l’arc-en-ciel, du Taïwanais Row-Long Chiu - un amuse-gueule avant un programme plus complet à partir du début de 2014. Nobi Nobi lance en novembre le premier titre d’une collection de mangas jeunesse. Surtout, Rue de Sèvres, créé au sein du groupe Nova-L’Ecole des loisirs par l’ancien directeur général de Casterman, Louis Delas, fera ses premiers pas avec non seulement l’album très attendu de Zep (voir plus haut), mais aussi le manga Giacomo Foscari de Mari Yamazaki (septembre), la série jeunesse Zita, la fille de l’espace de Ben Hatke, un titre oublié d’Hugo Pratt, Fanfulla (octobre) et la première adaptation en BD de Loulou, l’incroyable secret de Grégoire Solotareff, à l’occasion de la sortie des aventures du héros sur grand écran (novembre).
Au rang des séries installées, on retrouvera, au côté des principales locomotives du marché tirées d’emblée à 100 000 exemplaires ou plus (voir la liste p. 73), de nouveaux opus de Wakfu (Ankama), Les pompiers (Bamboo), Lefranc, Alix senator, Canardo, India dreams, Lastman, Le tueur (Casterman), Le donjon de Naheulbeuk (Clair de lune), Silex and the city, WW2.2, Namibia, Dantès, A game of thrones, Garfield, Pico Bogue (Dargaud), L’histoire secrète, Jour J, Aquablue, Golden city et les comics Star wars, BPRD et Lord Baltimore (Delcourt), Michel Vaillant, Buck Danny, Alter ego, Zombillénium (Dupuis), Les boucliers de Mars, Châteaux Bordeaux, Le Petit Prince, Le troisième testament, Bouncer, Conquistador, Les gouttes de Dieu, Gunnm last order, Princesse Sakura (Glénat), Les Simpson, Scènes de ménage (Jungle), Hunter x Hunter, Detective Conan (Kana), Alpha, Jonathan, Capricorne, Niklos Koda, Vasco (Le Lombard), Game over (Mad fabrik), Red Ketchup (La Pastèque), Elfes, Les p’tits diables, Les forêts d’Opale, Les blondes, Les guerrières de Troy, Les conquérants de Troy, Gnomes de Troy (Soleil), Batman, Superman, DMZ (Urban Comics).
Souvenirs, souvenirs
Le patrimoine de la bande dessinée reste soigneusement entretenu avec, comme chaque année, de multiples rééditions, intégrales et coffrets dans la perspective des fêtes de fin d’année. A l’occasion de son adaptation au cinéma sous le titre Snowpiercer par le Coréen Bong Joon-ho, Casterman rassemble en un volume la trilogie Transperceneige de Jean-Marc Rochette, Jacques Lob et Benjamin Legrand, et l’accompagne d’Histoires du Transperceneige de Nicolas Finet (Casterman, août). Delcourt a notamment programmé une intégrale du Bestiaire amoureux (ex-Grand vampire) de Joann Sfar et Sandrina Jardel, et une réédition de Hard boiled de Frank Miller (novembre). Dupuis publie les 22 strips de Spirou et Fantasio réalisés par Yves Chaland en 1982 pour Le journal de Spirou dans Cœurs d’acier, Spirou & Fantasio (octobre). Atrabile programme une version augmentée du fameux Pilules bleues de Frederik Peeters (octobre).
Hors Collection annonce une luxueuse intégrale Calvin et Hobbes de Bill Watterson (novembre). Albert-René produit une intégrale du vénérable Jehan Pistolet de Goscinny et Uderzo (septembre). Glénat entame la réédition en couleurs de la série Sœur Marie-Thérèse de Maëster (octobre) et Le Lombard relance une intégrale Bruno Brazil de Greg et Vance (septembre). Casterman lance le premier volume d’une intégrale Chevalier Ardent, le classique de François Craenhals. Enfin, une intégrale de Quai d’Orsay d’Abel Lanzac et Christophe Blain accompagne la sortie de la version cinématographique de Bertrand Tavernier (Dargaud, septembre). <
(1) Voir notre article « Astérix, saison 3 », dans LH 954 du 17.5.2013, p. 18-19.
(2) « Retour à la terre », dans LH 961 du 5.7.2013, p. 57.
