Une enquête sur les agents littéraires en France

Une enquête sur les agents littéraires en France

L'étude réalisée pour le MOTif par l'éditrice free-lance Juliette Joste décrit une profession en pleine évolution.

Par Catherine Andreucci
avec ca Créé le 15.04.2015 à 23h36

L'éditrice free-lance Juliette Joste a présenté mardi 22 juin à la presse l'enquête sur les agents littéraires qu'elle a réalisée pour le compte du MOTif, l'Observatoire du livre et de l'écrit en Ile-de-France, où elle décrit un métier souvent regardé avec méfiance par les éditeurs et qui reste marginal, mais dont la place évolue en France.

“L'agent est diabolisé par les uns et fascine les autres. L'objectif de cette enquête est de dédramatiser la question et de décrire la profession”
, a souligné Juliette Joste, qui a travaillé à partir d'une centaine d'entretiens avec des professionnels du livre et d'un questionnaire envoyé à 100 écrivains, dont un tiers ont répondu.

“L'édition se normalise, se concentre en pôles de profit, l'économie du secteur change et le rapport auteur-éditeur est amené à évoluer. De plus, le numérique peut changer cette relation entre auteur et éditeur et ouvrir la porte à des intermédiaires. On entend également les auteurs s'interroger et soulever la question. Aujourd'hui, l'auteur est de plus en plus polyvalent, devient un homme-orchestre de lui-même. L'intermédiaire peut trouver une place”, a-t-elle estimé.

Une vingtaine d'agences littéraires

Battant en brèche l'image très répandue du “pays aux deux agents” - Susanna Lea et François Samuelson -, Juliette Joste a identifié en France une vingtaine d'agences littéraires. Si la profession reste atomisée et très peu organisée, la plupart des éditeurs travaillent avec des agents, et ce depuis de nombreuses années.

Il n'existe pas de statut juridique précis pour l'agent littéraire, contrairement à l'agent d'artiste, et les activités varient selon les agences.

“Les fonctions de l'agent sont celles que l'éditeur revendique, a rappelé Juliette Joste. Mais les choses évoluent là aussi. Il y a sans doute une place pour une modification des paramètres qui ne serait pas forcément dangereuse pour les éditeurs. L'enjeu est de remettre l'auteur au centre de la problématique éditoriale.”

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Le texte intégral de l'étude sur le site du MOTif : http://www.lemotif.fr/fr/actualites/bdd/article/980
15.04 2015

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