Fermée pour travaux durant trois semaines, la librairie Le Merle moqueur (Paris 20e) a rouvert ses portes le 8 mars. "Les travaux se poursuivent mais nous rouvrons la partie du magasin qui a été rénovée, soit un tiers de la surface", explique Yannick Burtin, fondateur et cogérant de l’établissement installé depuis 2005 dans un ancien garage, rue de Bagnolet. Profitant de la nécessité de réparer la verrière de l’entrée ainsi que le système d’évacuation d’eau, Le Merle moqueur a décidé de réaménager son local, en abattant des cloisons et en utilisant des espaces jusqu’alors fermés au public. Déjà, l’entrée, dédiée à la littérature, a été élargie, annulant l’effet couloir peu propice à la flânerie. A la fin des travaux, prévue à la mi-avril, plus de 80 m2 seront récupérés en surface de vente, portant l’ensemble à 380 m2. "C’est la jeunesse, déplacée sur 100 m2 au fond du magasin, qui profitera le plus de l’agrandissement, observe Yannick Burtin. Mais la littérature française, située à l’avant, la BD et les sciences humaines seront aussi gagnantes."
La librairie, qui a investi 500 000 euros dans ces travaux avec l’aide du CNL et de l’Adelc, consolide aussi son équipe avec deux embauches, en littérature et en jeunesse. Ayant programmé une réouverture complète du magasin le 15 avril, son propriétaire ambitionne de passer, d’ici deux à trois ans, la barre des 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 1,7 million au dernier exercice, auxquels il convient d’ajouter près de 1 million réalisé par les deux points de vente du Centquatre (Paris 19e) et du Printemps-Paris Nation (20e), également sous l’enseigne Le Merle moqueur.
Clarisse Normand