Reprise

"Riveneuve est né en 2001 de la revue littéraire semestrielle Riveneuve Continents, installée à Marseille. J’ai pour ambition d’en faire une petite maison indépendante qui raconte le monde aux Français et les Français au monde", déclare Gilles Kraemer, qui l’a reprise en 2016. Cet ancien journaliste et diplomate (il a notamment dirigé le centre culturel français de Ramallah et celui de Sarajevo) qui a d’abord été associé dans le capital de Riveneuve avant d’en prendre les rênes, s’est donné pour mission "d’aider modestement au rapprochement et à la compréhension des peuples".

"Nous étions en surproduction, aussi nous avons réduit de moitié les publications en 2017, soit 43 nouveautés diffusées par Interforum, et nous montons en gamme." La maison a arrêté les "titres qui ne se vendaient pas" comme ceux de poésie, les actes académiques ou les livres trop universitaires. Mais le catalogue reste éclectique avec notamment des romans comme Ils me reconnaissent, une autofiction de Thierry de Carbonnières, acteur de Plus belle la vie (avril), des documents avec Le mystère Bouteflika : radioscopie d’un chef d’Etat du journaliste Mohamed Benchicou (mars), et des beaux livres comme La Quinzaine des réalisateurs : les jeunes années, 1967-1975, de Bruno Icher, ex-rédacteur en chef de Télérama (mars), et Entretiens avec JonOne, le maître franco-américain du street art, coédité avec Michel Archimbaud (avril).

Le fer de lance du catalogue? La collection "Jours tranquilles à…", que Gilles Kraemer, journaliste de formation, défend avec acharnement, "sur la vie quotidienne dans les villes comme Gaza, Kaboul, Alger, Le Caire, Jérusalem, que les médias présentent souvent comme vides de toute activité". Chaque titre est écrit par un journaliste comme Jours tranquilles à Damas, du Belge François Janne d’Othée, prévu le 16 mai. A la même date, sortira Comprendre les Coréens : essai et récits interculturels de Jean-Yves Ruaux. A la rentrée, Gilles Kraemer compte sur Cachalot (en référence à Moby Dick), le premier roman de Daniel Besace, qui a été mousse sur un navire, qu’il présentera à la rentrée littéraire d’Interforum.

Ce printemps, un nouveau logo, conçu par Débora Lemos Bertol, représentant une vague, des locaux rue de Gergovie à Paris, dans le 14e arrondissement, et un site en français et en anglais entièrement refondu actent le changement de cap de la maison. En attendant l’ouverture du catalogue au numérique. Claude Combet

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