Le livre détaille le contexte financier et politique, les liens due la victime avec Nicolas Sarkozy, l’affaire Clearstream (où il avait un compte) mais aussi l’affaire Rhodia.

L’ouvrage s’attarde sur le crime en lui-même et dresse un portrait précis de Cécile Brossard, qui avait avoué son crime. Ce sont d’ailleurs ses avocats qui ont conduit à l’interdiction provisoire de l’essai. Les auteurs parlent de « cas de censure manifeste » tandis que la partie adverse plaide « l’atteinte à sa personnalité » (sa vie privée). Les avocats demandent à lire le manuscrit avant parution. Mais Duby et Jourdan refusent prétextant « une violation crasse de la liberté de la presse. »

En France, les suspensions juridiques sont de plus en plus courantes et posent problème pour la diffusion de documents politiquement sensibles lorsque les procédures juridiques sont en cours. Ces décisions sont contestées par les éditeurs. Car même si un livre émet des révélations (dont le million de dollars versé par Stern à Brossard), de nombreux éléments ont déjà été diffusés à travers les médias.

L’avocat des journalistes craint pour l’avenir du livre : « si l’interdiction est reconduite, la plaignante aura trente jours pour valider la décision. » Avec ce risque de procès civil, c’est la publication, prévue pour le 28 septembre 2006, qui est menacée de blocage.