Annoncée voici dix ans, ou même cinq ans, la création d’un secrétariat d’Etat à l’économie numérique aurait fait sensation. Là, la tentation serait plutôt de se dire «  C’est pas trop tôt  ». Et la personnalité du bénéficiaire, Eric Besson, qui il y a encore un an appartenait au PS avant de trahir bien peu élégamment son camp, n’incite pas à l’enthousiasme. Enfin, l’annonce le même jour de la création d’un « gendarme du web », Nicolas Princen, destiné à veiller à l’image du président de la République sur le réseau, et qui est déjà dénoncée (avec force ironie) sur la toile comme une forme de censure (plus question de montrer certaines images du salon de l’Agriculture, par exemple ?) a passablement brouillé le message qui était censé destiné impressionner, avec l’arrivée de ce secrétariat d’Etat, le monde de la nouvelle économie. Mais enfin, puisque désormais secrétaire d’Etat il y a, on veut espérer qu’il se penchera rapidement sur l’une des aberrations qui affectent la diffusion des textes numérisés : alors que les livres bénéficient d’une TVA au taux réduit de 5,5%, les ebooks sont, eux, taxés au taux plein de 18,6%… 
15.10 2013

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