Au travers de l'exposition «Wolinski : 50 ans de dessins» dirigée par Martine Mauvieux, la Bibliothèque nationale de France rend hommage à l'oeuvre du dessinateur Georges Wolinski, lauréat du grand prix de la Ville d'Angoulême 2005 et auteur d'une centaine d'albums mais aussi de dessins de presse, d'illustrations, de scénarios ou d'affiches publicitaires.

Hoëbeke a coédité avec la BNF le catalogue de la rétrospective qui se tiendra du 29 juin au 2 septembre. Il présente quelque 400 dessins mettant en lumière la personnalité complexe de l'artiste de 78 ans qui a puisé dans son enfance à Tunis, dans ses lectures de romans d'action ou de BD et dans les séances de cinéma où il admirait les actrices américaines.

Pour mieux éclairer cette oeuvre, trois personnalités apportent leur regard : Franz-Olivier Giesbert se penche sur le rapport de l'artiste à la politique, l'historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco évoque le sujet des femmes, et Massin l'aspect graphique des créations.

En outre, Georges Wolinski s'est livré dans l'anthologie Le pire a de l'avenir (Le Cherche Midi, 7 juin), en passant en revue ses souvenirs dans près de 950 pages de dessins parfois inédits, de sa première publication dans Hara-Kiri (une parodie du poème de Victor Hugo «Après la bataille», en pleine guerre d'Algérie) à ses voyages à Cuba.

Par ailleurs, notons que le patronyme du dessinateur à l'humour noir fait son entrée dans la version 2013 du Petit Robert Illustré Dixel.