Après l’exposition estivale « Les
artistes américains et le Louvre », le musée le plus visité d’Europe prolonge son lien avec les Etats-Unis - artistes, mécènes, ou encore les 900 000 visiteurs, soit le premier public étranger - en invitant l’auteure Toni Morrison en novembre 2006.
Morrison, prix Nobel de littérature (1993), ancien membre du jury du festival de Cannes, succède ainsi à Robert Badinter dans le cadre d’une forme de carte blanche offerte à l’invité(). Connue pour des œuvres comme Beloved (prix Pulitzer), Paradis ou Love, elle est devenue l’une des personnalités culturelles les plus marquantes de ces trente dernières années, influençant artistiquement, notamment, les intellectuels et personnalités du show-biz afro-américains. Ancienne rédactrice en chef de Random House, elle a aussi écrit pour l’opéra.
Le programme s’étend du 6 au 29 novembre, s’ouvrant avec une conférence « Etranger chez soi » donnée par l’auteure elle-même. Elle illustrera son propos avec le tableau de Théodore Géricault, Le radeau de la méduse. Elle lira le 17 novembre des extraits inédits de son prochain roman. De même un dialogue avec les chorégraphes William Forsythe et Peter Welz accompagnera l’exposition « Corps étrangers » (13 octobre / 11 décembre) qui mélangera langage graphique et performance corporelle.
Il sera aussie question de slam le 10 novembre : étrange expérience a priori où des slamers interpréteront leur vision de chefs d’œuvre de la peinture.
Conférences, lectures, rencontres, débats, cinéma et concerts complètent cette thématique insolite. Il y sera question de l’identité étrangère, d’intégration, d’altérité, de racines africaines et de la représentation des noirs : Toni Morrison jouera les porte-paroles des « outsiders » de la société.