Guyane

Alors qu'elle avait réussi à « faire le deuil » de son entreprise, au bord de la faillite début décembre, Elodie Prodel connaît un nouvel espoir. Grâce à une subvention exceptionnelle de 70 000 euros, délivrée par la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) au titre de la démocratisation du livre et de la lecture, la trentenaire envisage de sauver Guyalire, sa librairie ambulante et grossiste créée il y a huit ans. « Cette aide inespérée, que je réclamais depuis un an, me permet de pallier l'urgence et d'éponger les dettes les plus anciennes, celles qui me conduisaient directement au tribunal », explique la libraire. Restent toutefois à régler les échéances de la rentrée scolaire. Pour cela, Elodie Prodel a procédé à des retours drastiques. Elle espère aussi un nouveau geste de la CTG, sous forme de prêt, qui lui assurerait « de repartir d'un nouveau pied ».

Confrontée à des difficultés financières liées au rachat de Socolivres en 2017, qui lui a certes ouvert les portes des hypermarchés mais a creusé un gouffre dans sa trésorerie, les enseignes achetant selon le procédé du dépôt-vente, Elodie Prodel regrettait de fermer « l'une des seules librairie 100 % guyanaises qui assure un service qu'aucune autre ne prend en charge, comme le déplacement dans des communes très isolées et la fourniture des livres scolaires ».

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