Après vingt-deux ans de carrière dans l’édition, Stéphane Marsan a décidé de lancer un label spécialisé dans la littérature au sein du groupe Bragelonne, qu’il dirige. Cette nouvelle maison d’édition, qui porte son nom, publiera une dizaine de titres par an qui n’auront plus rien à voir avec la fantasy, genre dans lequel Stéphane Marsan s’est toujours situé.

Distribué et diffusé par Hachette, Stéphane Marsan éditera des romans "où l’auteur et son écriture viennent avant l’histoire qui est racontée. Je ne suis pas dans l’expérimental, mais dans cette liaison entre une individualité et un propos qui est susceptible d’intéresser et de concerner tout le monde", déclare-t-il. Chaque titre sera tiré entre 3 000 et 5 000 exemplaires, et l’éditeur se réserve le choix de publier une sélection à la rentrée littéraire. "Je ne me positionne pas sur un créneau où les libraires doivent déjà défendre des centaines de livres", indique-t-il.

Si ses fonctions chez Bragelonne restent inchangées, il ajoute avec ce label "une dimension artisanale" à son travail dans un environnement "qui parfois [le] met mal à l’aise, où la littérature a cessé d’être aussi authentique", juge-t-il.

Les deux premiers titres, Power du Français Michaël Mention et Les immortalistes de l’Américaine Chloe Benjamin, paraîtront le 4 avril. Les suivants, Une fille facile de Louise O’Neill et le dernier roman de Sarah Winman, dont le titre n’a pas encore été arrêté, arriveront en mai. Parmi les thématiques traitées, les violences policières aux Etats-Unis dans les années 1960 et la question du viol en Irlande. Isabel Contreras