Alors que l’exécutif français prépare dans l’urgence une loi sur la moralisation de la vie politique, l’exemplarité portée en étendard par François Hollande a été mise à mal par l’affaire Cahuzac et ses rebondissements. Don Quichotte annonce pour le 16 mai l’analyse du responsable de l’enquête à Médiapart, Fabrice Arfi, sous le titre L’affaire Cahuzac, en bloc et en détail. A un mois de l’anniversaire de l’élection du président de la République, les ouvrages à paraître sont fortement critiques. L’auteur de Rose mafia, Gérard Dalongeville, ancien maire PS d’Hénin-Beaumont mis en examen pour détournement de fonds publics et favoritisme, publie PS, je t’aime, moi non plus : quand les affaires rattrapent la gauche qui paraît le 19 avril chez Jean-Claude Gawsewitch, qui vient par ailleurs de lancer L’étrange capitulation du cofondateur de Mediapart Laurent Mauduit, fustigeant la « République des copains ». André Bercoff dresse le bilan de cette première année au pouvoir dans Moi, président, le 2 mai, chez First. Après C’est plus grave que ce qu’on vous dit (50 000 exemplaires vendus), Pierre Larrouturou et le collectif Roosevelt - constitué en 2012 et composé de personnalités telles qu’Edgar Morin, Michel Rocard, Susan George, Caroline Fourest, Cynthia Fleury, Patrick Viveret - demandent au Président et à son gouvernement Répondez-nous !, le 16 mai aux Liens qui libèrent. La fondation Copernic, cercle de réflexion critique du libéralisme, prévoit aussi d’interpeller le chef de l’Etat dans François Hollande : le changement, c’est pour quand ?, le 15 mai chez Syllepse. Avant cela, chez Agone, Jean-Pierre Garnier et Louis Janover fustigent ce qu’ils nomment La deuxième droite (12 avril), analysant les années de pouvoir du Parti socialiste. Charles Duchêne sonde, quant à lui, le moral des Français et constate l’ampleur de la catastrophe dans Aux larmes citoyens ! (JBdiffusion, 18 avril). Critique aussi, L’enfumeur de Serge Federbusch (Ixelles, 5 juin) dresse un bilan sévère de la première année d’exercice du pouvoir. Thierry Saussez analyse l’impossible « normalité » du Président dans Les deux corps du Président prévu le 7 mai chez Robert Laffont, tandis que Laurent Baumel prend du recul en explorant l’histoire de la vie politique depuis 1974 pour expliquer La malédiction des gouvernants : François Hollande peut-il être réélu ? (Le Bord de l’eau, 24 avril). Enfin au rayon BD, le journaliste Renaud Dély s’associe à Aurel pour Hollande et ses deux femmes (Glénat, 17 avril), et Marie Eve Malouines à Faro dans Moi, président : ma vie quotidienne à l’Elysée (Jungle, 2 mai). Anne-Laure Walter