L’exposition célébrant les 70 ans du Seuil et montrée depuis le 7 novembre dernier au Centre Pompidou s'est terminée lundi dernier — du moins pour ce qui est de sa carrière parisienne. Car outre qu’elle sera visible, à partir du 19 février, à la Bibliothèque francophone et multimédias de Limoges, et ensuite à l’Imec, cette exposition est désormais également consultable… en ligne ( http://expositionseuil.bpi.fr ). Si j’en parle ici, c’est qu’il s’agit d’une première. Une version Internet de l’exposition a en effet été conçue, qui reprend le cheminement des panneaux montrés dans la « coursive » de la Mezzanine de Beaubourg. Histoire de la maison, histoire des collections… les pages web sont maquettées avec rythme et couleurs, et il est possible de zoomer sur des documents d’archives (couvertures originales, manuscrits, correspondances d’auteurs…). Si Beaubourg offrait déjà une grande partie de ses ressources en ligne (il est par exemple possible de visualiser les dizaines de milliers d’œuvres possédées par le musée d’art moderne), elles étaient pour l’essentiel statiques. Ici, le parcours est, comme pour l’exposition physique, dynamique. Cette première devrait ne pas le rester très longtemps, et constituer le point de départ de toute une collection d’expositions en ligne. Conséquence immédiate : le volet « historique » du site des éditions du Seuil est maintenant complètement dépassé… Et pendant que j’en suis à parler d’expositions, un mot de cette grande exposition qui se tiendra (du 15 avril au 29 juin) au Victoria & Albert Museum de Londres et intitulée « Blood on paper : The art of the book ». Elle rassemblera une soixantaine d’œuvres empruntées à 38 artistes tels que Louise Bourgeois, Francis Bacon, Jeff Koons, Sol LeWitt, Joseph Beuys, Martin Parr, Balthus, Paul McCarthy, Antoni Tàpies, Picasso, Matisse, etc. Bref, rien que des très grandes pointures de l’art moderne et contemporain, pour « mettre en lumière la foisonnante inventivité avec laquelle les artistes utilisent le livre en tant que médium de création », dixit le communiqué de presse. Et le commissaire de l’exposition, Rowan Watson, d’expliquer : « Dans ses infinies variations, le livre continue d’être l’un des moyens d’expression artistique les plus évocateurs. L’exposition met en lumière ce qui arrive lorsque les plus grands artistes de notre temps, tous s’étant illustrés dans d’autres domaines, se confrontent avec le livre. »