Le jury du prix du livre Lorientales 2021 a récompensé, lundi 6 septembre,
Sara Omar pour
La laveuse de mort (Actes Sud, 2020). Ce premier roman, best-seller au Danemark, a également reçu le Laesernes bogpris (prix des lecteurs).
La mère de Frmesk, née au Kurdistan en 1986, fait tout pour la protéger d’un père violent qui menace de la tuer car elle n'est pas un garçon. Heureusement, les grands-parents maternels de Frmesk la recueillent et l’élèvent avec amour. Mais la préserver des menaces psychologiques et physiques qui pèsent sur elle dans un pays tourmenté reste une grande épreuve.
Dans son communiqué, le jury a salué un
"Un roman puissant, fort et vibrant, avec des histoires poignantes et même percutantes qui nous plongent dans un torrent tumultueux". Son récit est
"un condensé de tous les crimes que peuvent perpétrer les extrêmes qui questionne et interroge". "
Sara Omar, désireuse de rendre leur dignité aux femmes brisées, transforme sa rage en un magnifique hommage. Un roman d'actualité sur la sororité, véritable plaidoyer pour l'égalité et la liberté." écrivait Kerenn Elkaim, dans son avant-critique publiée dans
Livres Hebdo.
La jeune auteure de 34 ans, Sara Omar est née au Kurdistan. Elle doit cependant fuir la guerre à la fin des années 1990 pour s’installer au Danemark, où elle vit depuis 2001. L'auteure a publié
La laveuse de mort en novembre 2017, chez Politikens Forlag. Deux ans plus tard, elle a édité la suite de son premier roman, intitulé
Skyggedanseren.
Le prix Lorientales est remis par l'association du même nom, basée à Lorient, et qui a pour objectif de faire connaître l'Orient et de
"développer la connaissance et la compréhension du monde arabe et oriental, sa langue, ses civilisations, ses valeurs culturelles".
En 2020, le prix Lorientales a été attribué à Imane Robelin pour
Qui a tué Essabâr ?, paru aux éditions Henry.