La cloche n'a pas encore sonné que déjà les témoignages et analyses sur notre système scolaire se bousculent sur les tables. Et leurs auteurs ne sont guère cléments avec l'Education nationale. Le sociologue Michel Fize est l'un des premiers à dégainer son stylo rouge avec L'école à la ramasse (L'Archipel, 21 août), affirmant la faillite d'une institution privée de ses moyens. Philippe Champy, spécialiste des sciences de l'éducation, s'attaque à la controversée réforme Blanquer (Vers une nouvelle guerre scolaire, La Découverte, 29 août), les auteurs de l'ouvrage collectif Critiques de l'école numérique (L'Echappée, 4 octobre) s'inscrivent à rebours de l'air du temps en pointant les dangers de la numérisation de l'éducation. De son côté, Pierre-Henri d'Argenson, assumant ses positions traditionalistes, réclame un retour aux fondamentaux dans Petit traité d'éducation conservatrice (Cerf, 12 septembre). Et si, pour comprendre le malaise dans l'école, il fallait le vivre de l'intérieur ? C'est la démarche de la journaliste Marion Armengod, qui s'est glissée dans la peau d'une institutrice dans le 93 et en tire un constat alarmant sur la maltraitance des professeurs (Ils ont tué l'école, Seuil, 22 août). Sylvain Bersinger, ex-prof d'écogestion, aborde avec une touche d'humour la profession dont il a fini par se détourner dans M'sieur, on peut fermer la fenêtre ? (Enrick B. éditions, 15 octobre). Enfin, les journalistes Guillemette Faure et Louise Tourret prennent le parti plus optimiste d'enquêter sur la réussite scolaire... des fils et filles d'enseignants dans Pourquoi les enfants de profs réussissent mieux (Les Arènes, 28 août). Marine Durand