Morts à un jour d’intervalle il y a cinquante ans, les 10 et 11 octobre 1963, Edith Piaf et Jean Cocteau suscitent sur ce seul mois de septembre plus d’une vingtaine d’ouvrages. France Culture leur rend un double hommage en rediffusant, dans sa nuit du 10 au 11 octobre (1 h 30), Le bel indifférent de Jean Cocteau (chez Edition Production Marketing), interprété par Edith Piaf, et dont les photos d’enregistrement sont présentées à partir du 11 octobre au musée des Lettres et Manuscrits (coéditeur avec Gallimard de Jean Cocteau, les miroirs d’un poète). La relation des deux monstres sacrés est largement évoquée dans La vie pas toujours rose d’Edith Piaf de Philippe Crocq et Jean Mareska, le 2 octobre chez Archipoche, et dans Au bal de la chance : Mémoires d’Edith Piaf, réédité à L’Archipel. Si Arte consacre sa soirée du 13 octobre à Jean Cocteau, Edith Piaf a dès cette semaine mobilisé les équipes de France 2 parties enregistrer le concert exceptionnel organisé à New York en son honneur (diffusion le 5 octobre, 20 h 45). Le 6 octobre, toujours sur France 2 (11 h 30, « Le jour du Seigneur »), dans le documentaire Edith Piaf, je crois tout simplement, Marie-Christine Gambart, inspirée par Edith et Thérèse d’Hugues Vassal et Jacqueline Cartier (éditions du Signe), s’est attachée à la relation étroite qu’entretenait la chanteuse avec la sainte patronne de Lisieux, depuis le « miracle » qui l’avait sauvée de la cécité. Cet épisode est mis en images par Philippe Lorin dans Piaf, un chant d’amour cosigné par Patrick Mahé chez Hoëbecke. Sur TF1, outre un numéro spécial « Samedi soir on chante » le 5 octobre, Valérie Exposito présente dans Piaf intime (13 h 20 et DVD en vente le 2 octobre sous coffret) une femme rieuse mais perfectionniste telle qu’elle se découvre dans des archives et des témoignages de ses proches, notamment son accordéoniste Marc Bonel, auteur chez de Fallois d’Edith Piaf : le temps d’une vie, et Charles Dumont (Edith Piaf, ce mois-ci chez Flammarion, et Non, je ne regrette toujours rien, chez Calmann-Lévy).
Marie-Christine Imbault
