A la tête de la prestigieuse "Cosmopolite" depuis septembre 2016, Raphaëlle Liebaert remet en avant le 17 mai cinq titres phares de l’auteure américaine Carson McCullers à l’occasion du centenaire de sa naissance. La première publication en France en 1947, Le cœur est un chasseur solitaire, mais aussi Frankie Addams, La ballade du café triste, Reflets dans un œil d’or et L’horloge sans aiguilles ont été augmentées de préfaces signées par Tennessee Williams, Eva Ionesco, Véronique Ovaldé, Arnaud Cathrine et Nelly Kaprièlian. La "rose" s’est alliée cette fois avec Le Livre de poche qui publie dans le même temps Le cœur hypothéqué, un recueil de textes posthumes de l’auteure américaine, puis Carson McCullers : un cœur de jeune fille, sa biographie par Josyane Savigneau. "Carson McCullers est une romancière emblématique. "La cosmopolite" détient les droits de tous ses titres et nous venons de les reconduire pour dix ans", indique Raphaëlle Liebaert. La collection de littérature étrangère de Stock a également renouvelé les droits des journaux de Virginia Woolf et projette de rééditer à l’automne deux ouvrages de James Baldwin, Harlem quartet et Si Beale Street pouvait parler.
"Nous nous appuyons sur notre fonds, notre identité, pour construire de nouveaux auteurs, en espérant ainsi lancer un succès contemporain", poursuit Raphaëlle Liebaert. Depuis son arrivée dans la maison, l’éditrice a acheté des romans flamand, japonais, suédois, chilien… "Nous ne souhaitons pas nous cantonner à l’univers anglo-saxon", souligne-t-elle. Italophone, elle est fière de présenter pour sa première rentrée littéraire Les huit montagnes de l’Italien Paolo Cognetti. Vendu dans 31 pays, ce roman raconte une histoire d’amitié entre deux garçons dans le val d’Aoste à la fin des années 1970. La rentrée verra aussi la première parution en France de l’Américaine Katie Kitamura, Les pleureuses. Raphaëlle Liebaert souligne son intention de garder une production stable, à hauteur de douze titres par an. "Aujourd’hui, c’est compliqué d’en défendre plus", juge-t-elle.
Isabel Contreras
