Quelles cessions de droits dans un monde qui change?

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Quelles cessions de droits dans un monde qui change?

Sur le thème «Le grand est-il toujours beau?», le 26e séminaire international des responsables de droits a incité les éditeurs à réviser leurs stratégies pour les échanges de droits.

Par Fabrice Piault
avec fp, à Francfort Créé le 15.04.2015 à 20h04

«Big» n'est pas toujours «beautiful», du moins en matière de droits si l'on en croit les intervenants au 26e séminaire international des responsables de droits organisé sur le thème «Le grand est-il toujours beau? Révisez votre stratégie des droits dans un monde qui change!» par la Frankfurt Academy, avec le soutien du Copyright Clearance Center (Etats-Unis), mardi 9 octobre à la veille de l'ouverture de la foire du livre de Francfort.

«Les temps sont durs», a attaqué d'emblée Diane Spivey. Devant près de 300 consoeurs et confrères, la directrice des droits et contrats de Little, Brown UK souligne que, dans les pays anglophones au moins, les principales sources de revenus de cessions se sont peu évaporées, qu'il s'agisse des clubs de livres, des ventes en poche ou des contrats sur des méga-séries.

Dès lors, «nous devons tous travailler plus et aller plus loin, à la fois en termes d'efforts et de distance géographique», constate Diane Spivey, qui note aussi que «si le numérique a pu apparaître à un moment comme une opportunité de licences lucratives, la réalité est que les éditeurs ont besoin de conserver leurs droits numériques très près d'eux». Pour elle, la traduction est ainsi le dernier espace où les droits peuvent encore se développer, même si un ou deux petits contrats ne peuvent suffire à compenser la perte d'un gros marché. Et de plaider pour une meilleure connaissance des particularités de marchés plus réduits et plus éloignés, dont le suivi peut susciter une dynamique positive.

Dans cette perspective, la première partie du séminaire a été consacrée à une présentation du marché du livre chinois et de ses opportunités pour les échanges de droits, souvent demandée par les participants à cette réunion annuelle, a souligné Lynette Owen, directrice des droits de Pearson Education. Statistiques à l'appui, Wuping Zhao, vice-président de Shanghai Translation Publishing House, a décrit l'évolution du marché des traductions en Chine au cours de la dernière décennie. Gray Tan, président-fondateur, à Taïwan, de The Grayhawk Agency, a dressé un profil parallèle des marchés taïwanais (en chinois complexe) et de Chine populaire (chinois simplifié) en distillant quelques conseils pour les aborder. Xie Na, directrice du département international de Peking University Press, a décrit les processus d'acquisition et de cession de droits dans le marché chinois du livre éducatif.

Dans un second temps, le séminaire a procédé à un tour d'horizon de plusieurs marchés de «plus petites langues» avec Martin Kaunitz (Albert Bonnier, Suède); Krista Kaer (Varrak, Estonie); Ziv Lewis (Kinneret & Zmora Bitan Dvir, Israël), qui a décrit les ravages du discount avant l'adoption imminente d'une réglementation du prix des livres connue sous le nom de «la loi française» ; et Nermin Mollaoglu (Agence littéraire Kalem, Turquie). «La Turquie est un petit pays d'édition, a reconnu cette dernière, mais parmi les nouveaux titres publiés (43190 en 2011), 45 à 55% sont des traductions.» Un ratio fréquent dans les «petites langues».
15.04 2015

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