Ouh la la ! Qu’est-ce que je vais prendre ! Rien foutu depuis plusieurs semaines. Bon, j’ai des excuses. Les fêtes, un livre à sortir et quelques autres activités. Retour sur mes activités frénétiques. Noël, ah Noël ! Des cadeaux comme s’il en pleuvait. L’arbre de Noël. Pour la première fois il ne touchait pas le plafond. Les enfants ont vieilli : ils n’ont pas hurlé contre cet impératif absolu depuis 28 ans. Eh oui, c’est à ce genre de détail qu’on voit le temps passer. Pas davantage de verre de cognac pour le père Noël mais cela fait déjà quelques années qu’il repart la gorge sèche. Restent intangibles, la Crèche, les souliers sous le sapin et même la messe de minuit (22h serait plus juste) dans cette famille de mécréants (un vrai mystère pour le seul qui a gardé un peu de confiance en Dieu, mais il faut une solide foi chevillée au cœur par les temps incertains qui courent). L’année prochaine ils iront bord du canal Saint-Martin, s’il reste des SDF après Villepin. Traditions ou progressisme, nous trancherons lors des présidentielles. Saint-Sylvestre en Bretagne. Entre bourrasques, foie gras et galettes de blé noir une surprise : cette inscription ni en français, ni en breton, devant une friterie au bord d’un charmant petit port. « The best frites of the world »! Là les Américains ont vraiment gagné : au début de la guerre en Irak ils avaient vidé de grands Bordeaux dans les caniveaux et rebaptisé les « french fries » en « freedom fries ». Mais si la Bretagne baisse la garde… Chaque jour je me familiarise un peu plus avec internet et les blogs. Grace au dernier que j’ai publié, un bel échange de bons procédés. Ayant avoué les noms de certains grands auteurs toujours ignorés de votre serviteur, Stéphanie des Horts (non, non, ce n’est pas un pseudo) m’a concédé Proust mais m’a engueulé de ne pas avoir lu Faulkner (pour dire la vérité je l’avais ouvert à mon adolescence mais très vite refermé). Nous avons donc décidé d’échanger son Le bruit et la fureur de Faulkner (Livre de poche n° 501, entièrement d’époque) contre mon intégrale d’Alvaro Mutis dans la collection rouge de Grasset. Elle a fait une belle découverte ; moi, je tourne toujours autour de son Faulkner mais c’est décidé : je l’emmène trois jours à la mer avec un manuscrit à relire. Après un café et beaucoup de livres évoqués, Stéphanie (car je ne l’appelle pas encore Steph’) m’a avoué qu’elle avait commis un roman. Nous en reparlerons. Autre délice du net : j’ai envoyé le livre de Barbara Constantine que je viens de publier à quelques bloggeurs (ou plutôt bloggeuses) littéraires. Cuné ( Cunéipage.over-blog.com ) n’a pas trop aimé. Elle l’a écrit. C’est son droit. Mais ce qui m’a surpris, moi l’ancien journaliste, c’est qu’elle renvoie à la suite de sa critique sur le site de Cathulu ( cathulu.canalblog.com ) qui, elle, l’a aimé. Voici de ces délicatesses dont on aimerait qu’elle déborde du cyberespace sur le bon vieux papier. Pour le reste je ne vous parlerais plus d’ Allumer le chat , foin de publicité en ce blog d’éditeur. Deux remarques pour finir : après des semaines tellement prises par le lancement de « mon » livre, je redécouvre la lecture. Il m’arrive de passer ainsi des temps d’agitation frénétique alors qu’il faut du silence pour lire. Deux moments forts : le dernier Cormac McCarthy, Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme (L’Olivier) plein de… bruit et de fureur et le délicieux La mariée mise à nu de Nikki Gemmel (Diable Vauvert). Le premier fait partie de ces écrivains cachés comme Pynchon et quelques autres (quel dommage que cette pratique ne se répande pas en France, imaginez une télé sans Florian Zeller, Beigbeder et BHL). J’avais été ébloui par le premier livre que j’ai lu de lui et notamment pas ces vingt pages où il racontait la pluie tombant sur les feuilles des arbres de la forêt. Résultat : des amis qui avaient suivi mon conseil ont râlé contre ce monde étrange et d’accès difficile. Je vais leur recommander Non, ce pays … plus abordable et tout aussi admirable. Quant à Nikki Gemmel je l’avais rencontré après la publication de Traversée (10/18). C’était une brindille craquante. Maintenant qu’avec La mariée j’en sais plus sur sa sexualité je comprends mieux ! Mais il y a autant de courage dans ces deux livres que dans la plupart des 4 à 600 autres qui viennent de sortir. PS : Un grincheux avait fait mine de s’étonner d’une de mes chroniques intitulée La flemme . Il avait cru y discerner la jalousie que j’aurais éprouvée à l’arrivée d’un camarade de colonne, David Foenkinos. Faux. Même pas vrai. Par contre, cher David, je tiens à vous dire, ici, en face, que la publication de trois chroniques de votre part depuis le 26 décembre date de ma dernière sortie me soucie. Vous cassez le métier, au prix où nous sommes payés ! Oui, je sais, vous, vous avez une excuse : vous êtes écrivain. PPS : Oui, je sais, c’est long, mais ça faisait si longtemps…
15.10 2013

Les dernières
actualités