« Depuis Harry Potter, et avec Internet, les jeunes ont changé. La littérature pour la jeunesse en est le reflet : elle est devenue plus riche, plus ambitieuse, plus vaste, constate Natacha Derevitsky, la directrice éditoriale de PKJ (ex-Pocket Jeunesse), qui fêtera en 2014 les 20 ans de la marque d’Univers Poche. Elle prend position contre les manipulations, la téléréalité, la dictature de la beauté… Même le regard qu’on pose sur elle n’est plus le même. » Pour l’éditrice, PKJ a accompagné l’évolution et la maturation de la littérature pour la jeunesse, de ses débuts avec les classiques et des textes illustrés pour les plus jeunes, en passant par les séries comme Danse ou Heartland, jusqu’aux Chroniques de Spiderwick et La guerre des clans, avec ses 1,5 million d’exemplaires vendus.

En vingt ans, PKJ a su élargir sa gamme, s’adressant aux plus petits avec Les p’tites poules (2,3 millions de ventes), comme aux adolescents, avec Hunger games (1,7 million de ventes), abandonnant il y a deux ans le nom de Pocket Jeunesse pour PKJ, destiné à séduire les jeunes adultes. La maison s’est mise aux grands formats tout en continuant de publier des poches (une centaine de titres sur les 140 nouveautés annuelles). Elle s’est aussi ouverte à tous les genres comme le démontre le programme de 2014, que Natacha Derevitsky a voulu éclectique : de la dystopie avec Mystic city de Theo Lawrence, premier volume d’une trilogie (janvier), de l’aventure fantastique avec Les sept merveilles (février), de l’heroic fantasy avec Nashira, nouvelle trilogie de l’Italienne Licia Troisi, l’auteure des Chroniques du monde émergé (mars) ; de la romance avec La malédiction du tigre de Colleen Houck (avril), et un témoignage poignant avec L’enfant de Schindler de Leon Leyson, les Mémoires du plus jeune survivant de la liste de Schindler (mai). PKJ sera aussi présente l’an prochain sur le front des adaptations au cinéma avec L’épreuve (février), La voleuse de livres (mars), le 2e film Mortal instruments (octobre) et le 3e film Hunger games (novembre), et de la télévision avec les novélisations des Cités d’or. Elle joue la carte du poche en reprenant Les filles au chocolat, série parue chez Nathan, et Méto, publié par Syros, et fait un pari sur un gros album, L’improbable histoire de la poire géante de Jakob Martin Strid, un grand classique de la littérature jeunesse scandinave. « On explore sans cesse de nouveaux horizons et on ne s’interdit rien », professe Natacha Derevitsky.

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