Pearson ne connaît pas la crise

La cartographie du groupe Pearson

Pearson ne connaît pas la crise

Alors que la majorité des groupes éditoriaux traverse une mauvaise période financière, Pearson affiche une insolente santé économique.

avec te, vt Créé le 15.04.2015 à 21h52

Le premier groupe éditorial au monde (voir notre classement, LH 781), qui rassemble les éditions Penguin et le pôle FT Group (Financial Times, Interactive Data), vient de publier ses chiffres pour le premier semestre 2009; il a de quoi faire des envieux. En effet, le bénéfice opérationnel de l'éditeur britannique a progressé de 27% à 158 millions de livres (182,8 millions d'euros) sur les six derniers mois et son chiffre d'affaire a augmenté de 22% pour atteindre 2,4 milliards de livres (2,78 milliards d'euros) sur la même période.

Cette performance économique est due à la politique de Marjorie Scardino, directrice générale de Pearson, qui a renforcé les services numériques au sein du groupe. Ainsi, chez FT Group, la perte en recette publicitaire du Financial Times, causée par la crise, est amplement compensée par le développement d'Interactive Data. De même en terme de lecteurs, si le Financial Times connaît une baisse de 6% de sa diffusion mondiale, son nombre d'abonnés en ligne a augmenté de 18%. Globalement le pôle FT Group a amélioré son bénéfice opérationnel de 5%, atteignant 88 millions de livres, et son chiffre d'affaire de 14% à 425 millions de livres.

Du côté de l'éditeur Penguin, si les revenus progressent de 408 millions de livres à 452 millions (+11%), son bénéfice opérationnel enregistre une baisse de 26 à 21 millions de livres. Mais la réalité est plus trouble puisqu'à exercice comparable, les ventes baissent en fait de 6% et les profits de 23%. Le premier semestre 2008 avait été jugé excellent, alors que la période équivalente de 2009 connaît la crise sur certains marchés internationaux où l'éditeur est très exposé. Ces résultats ont conduit Penguin à se séparer de 10% de ses effectifs plus tôt dans le mois.
Cependant l'éditeur est confiant. Il a placé six livres en tête des ventes britanniques et dix huit sur la liste des best-sellers du New York Times durant le semestre. Au sein du groupe, Puffin Books a vu ses ventes augmenter de 14,5 %, ce qui n'a pas compensé les médiocres résultats de Dorling Kindersley et Rough Guides.
15.04 2015

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