La cour d'appel de Paris a estimé que la collection parodique « Les aventures de Saint-Tin et de son ami Lou », éditée par le groupe Arconsil, ne constituait pas une contrefaçon des oeuvres d'Hergé et n'avait donc pas à être interdite, comme le demandaient la société Moulinsart SA, qui exploite l'oeuvre du célèbre dessinateur, et Fanny Rodwell, légataire universelle d'Hergé.
Pour la justice, « Les aventures de Saint Tin » présentent une dimension parodique évidente qui peut être
« d'emblée perçue à la lecture du titre et à la vue des couvertures, tous deux renseignant immédiatement sur la volonté des auteurs de travestir et de détourner les images avec le dessein de faire rire », comme le stipule l'arrêt de la cour d'appel du 18 février, révélé par le site ActuaLitté.
Le groupe Arconsil, créateur des éditions du
Léopard Masqué, mises en cause dans l'affaire, pourra donc continuer à éditer la série de romans signés Gordon Zola, nom de plume familier aux tintinophiles.
En effet, la cour a considéré que l'éditeur ne se livrait pas à du parasitisme de l'oeuvre d'Hergé en soulignant que la reprise de divers éléments tirés de cette oeuvre
« ne constituait pas une contrefaçon des droits d'auteur ».
Elle a parallèlement condamné la société Moulinsart et Fanny Rodwell a verser 10 000 euros de dommages et intérêts à l'éditeur, notamment en raison des pertes de vente subies et de l'atteinte portée à son image.
En première instance, le TGI d'Evry avait condamné le Léopard Masqué pour parasitisme.
Dans « Les aventures de Saint-Tin et de son ami Lou », le jeune reporter Saint-Tin mène l'enquête aux côtés du capitaine Aiglefin, au son des joyeux caquètements de son ami Lou, perroquet fantasque qui rappelle le truculent Coco des
Bijoux de la Castafiore.