Suite à une plainte déposée par Pierre Perret pour “injures publiques et diffamation”, après un article paru dans Le Nouvel Observateur qui l'accusait de mentir dans sa biographie sur ses liens avec l'écrivain Paul Léautaud, le tribunal correctionnel de Paris tente de démêler le vrai du faux dans une audience prévue mardi 22 et mercredi 23 mars, indique l'AFP.
Dans ses mémoires A cappella : des Trois Baudets à l'Olympia (Le Cherche-midi, 2008 ; Succès du livre et Libra diffusio, 2009), le chanteur populaire se souvient de 20 ans de carrière, de son arrivée à Paris en 1954 au succès du “Zizi” en 1974, en passant par ses rencontres avec Georges Brassens, Jacques Brel, Léo Ferré, Lino Ventura et Paul Léautaud. Ce deuxième ouvrage autobiographique fait suite au premier tome dédié à son enfance, Le café du pont : parfums d'enfance (Robert Laffont, 2005 ; Le Cherche-Midi, 2006 ; Pocket, 2007).
Le 29 janvier 2009, la journaliste Sophie Delassein a signé dans Le Nouvel Observateur un article dans lequel elle l'accuse de mentir sur sa rencontre dans les années 1950 avec l'écrivain misanthrope. Elle relevait aussi des incohérences de dates dans les différentes versions livrées par le chanteur populaire et l'accusait de “piller” les textes de Brassens ou d'autres poètes pour ses propres chansons, rapporte l'AFP.
Pierre Perret, qui a toujours affirmé avoir rencontré Léautaud à plusieurs reprises dans les années 1950, a porté plainte en dénonçant “une entreprise de démolition”. Pour preuve de ses rencontres avec Léautaud, l'auteur du “Zizi” affirme que l'écrivain lui a dédicacé l'un de ses ouvrages. L'Express a d'ailleurs publié la semaine dernière une copie de cette dédicace que Pierre Perret devrait produire à l'audience. Il y est écrit, de la main de Léautaud, “A Pierre Perret, avec des années de retard et mes cordialités. P. Léautaud. Le jeudi 26 août 1954”, rappelle l'AFP.
Le Nouvel Observateur, qui maintient ses accusations de mensonge à l'encontre de Pierre Perret, a promis plusieurs témoins surprise.