“C'est un conte de fées et tous les éditeurs aiment les contes de fées” a déclaré Tom Weldon, P-DG de Penguin, lors de la soirée du 24 mars où étaient invités tous les éditeurs de Half Bad de Sally Green. La maison britannique, qui l’a publié le 3 mars, leur a d’abord présenté sur la Foire le plan marketing: pour la sortie en Grande-Bretagne, l’auteure s’est installée dans une cage (comme le héros du livre) à Picadilly Circus, à Londres. L’éditeur a aussi envoyé 3000 services de presse, en sélectionnant les entreprises dont les salariés ont entre 25 et 35 ans, qui ont eu le livre gratuitement, afin de créer le “buzz”. Penguin met à la disposition de tous les coéditeurs sur le net (dans un “hub”), tous les articles, teasers, couverture et tout le matériel.
A Bologne, la centaine d’invités a ensuite pris un car pour un bar branché, Le Stanze, une ancienne chapelle au plafond peint de grisailles et aux murs décatis, où les attendaient l’auteur, un livre dédicacé et un comédien… enchaîné dans une cage.
Half Bad, qui a été envoyé aux éditeurs étrangers avant la Foire de Bologne 2013, paraîtra dans 47 pays (dont l’Ukraine). Chloë Moncomble, éditrice de la fiction pour Milan Jeunesse, a été la première à l’acheter et en publiera le premier volume sous le titre, Half Bad, Traque blanche, en septembre. Viendront ensuite Quête noire (Half True) et Nuit rouge (Half Wild). Penguin, qui l’a publié le 3 mars au Royaume-Uni, en a vendu 9000 exemplaires la première semaine. Le livre est également sorti aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et en Géorgie... Parallèlement Zander Bauman, producteur de la Fox, a annoncé que la Fox avait acheté les droits cinéma du livre et “mis tous les scénaristes d’Hollywood sur le coup”…
Half Bad raconte les aventures de Nathan, enfermé dans une cage avec une seule obsession, apprendre à surmonter la douleur pour s’enfuir (il est attaché par un bracelet qui l’empoisonne s’il s’enfuit). Il découvre alors qu'il est à la fois sorcier blanc par sa mère, qui s’est suicidée, et sorcier noir par son père. Placé sous l’exergue shakespearien, “There is nothing either good or bad, but thinking makes it so”, le livre est une quête d’identité, un roman d’initation, sur fond de lutte entre le bien et le mal.
C’est le premier roman de Sally Green, cinquante ans, Britannique vivant dans la région de Manchester, qui a exercé plusieurs métiers, dont celui de comptable. Après un roman refusé par 8 agents, mais encouragée par Claire Wilson, de l’agence Rogers, Coleridge & White, elle s’est lancée dans l’écriture de ce roman pour les adolescents, qui a été accepté. “Je n’avais pas pensé être publiée quand j’ai suivi des cours d’écriture. Et je n’aurais jamais imaginé une telle soirée” a-t-elle commenté, visiblement sur un nuage…