Mo Yan, de son vrai nom Guan Moye, 57 ans, l'un des écrivains chinois les plus connus en Chine comme à l'étranger, a reçu ce jeudi le prestigieux Prix Nobel de littérature, décerné par l'Académie suédoise. Il succède au suédois Tomas Tranströmer.

C'est la première fois qu'un chinois remporte ce prix. En 2000 un prix Nobel de Littérature avait récompensé Gao Xingjian, un écrivain d'origine chinoise naturalisé français en 1997.

Mo Yan, "avec un réalisme hallucinatoire, unit conte, histoire et le contemporain", relève l'Académie. "En associant imagination et réalité, perspective historique et sociale, [il] a créé un univers qui, par sa complexité, rappelle celui d'écrivains tels William Faulkner et Gabriel García Márquez, tout en s'ancrant dans la littérature ancienne chinoise et la tradition populaire du conte. Outre les romans, il a publié un grand nombre de nouvelles et d'essais sur des sujets divers, et est considèré, malgré son jugement critique sur la société, comme l'un des écrivains les plus éminents de son pays" précise la biographie publiée par l'Académie.

Les oeuvres de Mo Yan sont éditées en France au Seuil et chez Philippe Picquier. La semaine dernière, Le Seuil a publié Le veau, suivi de Le coureur de fond et Points a édité son dernier roman, Grenouilles, paru l'an dernier en grand format, qui évoquait les conséquences de la politique forcée chinoise de l'enfant unique.