Charlie Hebdo

Michel Renaud, carnet d’un voyageur

Michel Renaud - Photo Capture d'écran France 2

Michel Renaud, carnet d’un voyageur

Le Clermontois Michel Renaud, fondateur du festival Rendez-vous du carnet de voyage et amoureux du dessin, est décédé mercredi matin lors de l’attaque de Charlie Hebdo. 

Par Pierre Georges,
Créé le 08.01.2015 à 18h42 ,
Mis à jour le 09.01.2015 à 18h02

Michel Renaud, 69 ans, était invité mercredi 7 janvier à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo, et avait fait pour l’occasion le déplacement depuis Clermont-Ferrand. C’est dans sa ville qu’il avait créé, en 2000, le Rendez-vous du Carnet de voyage. Lors de la dernière édition du festival, en novembre 2014, il avait invité Cabu. C’est pour lui rendre en main propre ses dessins que le Clermontois était présent mercredi matin à la rédaction de Charlie Hebdo. Il a été tué lors de l’attaque.
 
“Lire, lire, lire, ça ne vaut rien, il faut aller voir.” Tel est le slogan de la biennale du Carnet de Voyage, devenue un rendez-vous incontournable pour les carnettistes et les voyageurs.
 
Ancien élève du Centre de formation des journalistes (promotion 1968), Michel Renaud avait été journaliste à Europe 1, au Figaro. “La tristesse se dispute à la colère face à cet acte sans précédent qui est la négation de tout ce en quoi nous croyons, nous journalistes”, a fait savoir le CFJ dans un communiqué.
 
En 1982, âgé de 37 ans, il devient directeur de communication du cabinet du maire socialiste de Clermont-Ferrand, Roger Quillot. “Avec son visage de poète et son œil où perçait souvent l’ironie, Michel Renaud réussit à fédérer des personnalités d’horizons divers au service de sa ville. Il n’est pas pour rien dans la nouvelle identité que Clermont-Ferrand a réussi à se forger”, écrit Manuel Armand dans les colonnes du Monde en date du vendredi 9 janvier.

Puis, entre 1997 et 2010, Michel Renaud sera le directeur du cabinet du successeur de Roger Quillot à l’hôtel de ville, Serge Godard. Deux jours après avoir pris sa retraite, en 2010, il quittait son bureau, embarquant femme et enfant, et mettait le cap sur l’Asie centrale.

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