Phénomène : Dallas en Stiletto
Les lecteurs ont plébiscité Vengeance en Prada, la suite du Diable s’habille en Prada, sur fond de règlements de comptes et de trahisons.
L’horrible Miranda est de retour. Dix ans après Le diable s’habille en Prada, Lauren Weisberger propose la suite, Vengeance en Prada, qu’elle est venue défendre à Paris du 5 au 7 novembre, avec une soirée de lancement au palais Galliera, le temple de la mode. Alors qu’on pensait la chick-lit un peu en recul, le succès du livre est en train de prouver le contraire. Fleuve noir l’a tiré à 100 000 exemplaires pour sa sortie le 7 novembre et l’a déjà réimprimé à 15 000 exemplaires (on le retrouve en 12e position du Top 20). Avant même la campagne d’affichage prévue du 18 au 22 novembre.
« Andy m’a manqué », a avoué Lauren Weisberger, qui a repris dans Vengeance en Prada le trio de choc du Diable : Andrea Sachs, Emily, son ex-ennemie, et la terrible Miranda Priestly, rédactrice en chef du magazine Runway. Dans ce volume, Andy a réussi à échapper aux griffes de Miranda et se retrouve à la tête d’un magazine sur le mariage, The Plunge, fondé avec Emily. Elle s’apprête à se marier avec le riche héritier d’un empire de presse, Max Harrison. Mais Miranda, toujours diabolique et carnassière, propose de racheter « leur bébé » pour plusieurs millions de dollars…
Le diable s’habille en Prada, inspiré de l’expérience de Lauren Weisberger comme assistante d’Anna Wintour, la rédactrice en chef de Vogue (modèle du personnage de Miranda), a été publié au Fleuve noir en 2004 et s’est vendu à un million d’exemplaires. Il a été un succès mondial (sept millions de ventes), dû aussi à son adaptation au cinéma en 2006 avec Meryl Streep dans le rôle de Miranda et Anne Hathaway dans celui d’Andy. Il a été suivi de trois autres livres, People or not people, Sexe, diamants et plus si affinités, Stiletto blues à Hollywood (parus au Fleuve noir en 2006, 2008 et 2010).
Des personnages beaux et riches (quoique Max ait été obligé de vendre les propriétés des Hamptons et de Floride pour maintenir à flot le groupe de presse familial), des héros pris dans des sentiments contradictoires, le milieu fascinant et mythique de la mode et de la presse people : Lauren Weisberger joue avec les ingrédients de la comédie romantique et tient son lecteur en haleine avec les « méchants » comme la belle-mère d’Andy et, bien sûr, Miranda, qui va toujours plus loin dans l’humiliation et la méchanceté. Mais son savoir-faire est démontré par la fin réaliste du roman, sur fond de cupidité et de trahison, dévoilant un monde de paillettes qui s’écroule.