Pour la confondatrice de l'Intime Festival Chloé Colpé, "le succès de la huitième édition réside dans le fait que les gens sont là et qu'ils avaient très envie de venir". Malgré les difficultés, la huitième édition de la manifestation a pu être maintenue, comme chaque année, sur trois jours, du 28 au 30 août, dans la ville belge dont Chloé Colpé est originaire, tout comme Benoît Poelvoorde, qui a fondé le festival avec elle en 2013. Les représentations prévues ont affiché complet.
La place "sacrée" de la littérature
Les organisateurs déplorent cependant l'absence des auteurs des livres annoncés dans la programmation, qui viennent habituellement rencontrer leurs lecteurs et signer leurs ouvrages à l'occasion du festival.
Présente à la librairie du festival, l'équipe de la librairie Le Point virgule, l'une des deux enseignes indépendantes de la ville, se réjouit que le festival ait pu avoir lieu. Pour Régis Delcourt, libraire au Point Virgule, "l'Intime Festival a chaque année un impact immédiat sur les ventes des livres programmés. Dès l'annonce de la programmation, on met en place une vitrine avec les livres annoncés et les visiteurs nous achètent le livre pendant le festival, mais aussi dans les jours qui suivent".
Malgré ces conditions particulières, Chloé Colpé reste optimiste. Plutôt que de penser à ce à quoi elle a dû renoncer, la directrice du festival invite à regarder "ce que le festival a pu conquérir", à savoir une cathédrale et une église, à ce qu'il a pu préserver (seize lectures, un concert et trois discussions) et à ce qu'il a pu garder, "un enthousiasme intact à partager les textes, à proposer le débat et à questionner le monde."