24 juin, Institut français à Londres : un dîner est offert aux mécènes (The Friends of the French Institute) pour donner le coup d’envoi d’un grand chantier de rénovation de la médiathèque qui débutera à l’automne 2013. Car si la médiathèque est réputée pour sa superbe salle de lecture Art déco, le reste de l’établissement est plutôt vieillot et a besoin d’un bon lifting pour accueillir dignement les usagers du XXIe siècle et faire rayonner la culture française. Il a donc été décidé, « après la rénovation du Ciné Lumière et du hall de l’institut, précise le directeur Laurent Burin des Roziers, de repenser entièrement la médiathèque et de procéder à une large campagne de levée de fonds pour inviter entreprises et particuliers à soutenir ce projetdont le budget se monte à 1,7 million de livres sterling (environ 2 ME) ». 250 000 livres provenant de donateurs particuliers ayant déjà été rassemblées, les entreprises sont désormais sollicitées pour que soit atteinte la somme de 400 000 livres, coût de la première phase du chantier.
Menée par le cabinet d’architectes Bisset-Adams (auteur du dernier Idea Store de Londres), la rénovation des espaces se déclinera en trois phases de 2013 à 2105 : la restauration de la salle Art déco et sa transformation en « living room de la cité, indique la directrice de la médiathèque, Ophélie Ramonatxo, où l’on pourra consulter la presse confortablement et assister à des événements littéraires » ; l’agrandissement et la modernisation de la bibliothèque jeunesse sur deux niveaux ; enfin, le réaménagement de la médiathèque pour adultes en un espace d’étude interactif avec davantage de places assises, des zones de silence et de travail en groupe, des équipements technologiques nouveaux, etc.
« Il s’agit d’anticiper les usages des générations futures, confirme Ophélie Ramonatxo, de continuer à miser sur le numérique comme nous le faisons depuis trois ans avec Culturethèque, dont les 16 000 documents sont accessibles en ligne gratuitement sur tout le territoire britannique. Un modèle de plateforme numérique qui commence à essaimer dans le réseau des bibliothèques françaises à l’étranger. » La bibliothèque compte doubler le nombre d’inscrits (aujourd’hui de 3 500) en conservant cette diversité du public qui fait sa réputation : un tiers de Britanniques, un tiers de Français et un tiers de personnes d’autres pays. Laurence Santantonios