Seule l’Angleterre, qui a décrété un nouveau confinement à compter de mercredi 5 novembre, pourrait suivre le même chemin, même si les modalités restent encore incertaines. Dans The Bookseller, plusieurs libraires anglais appellaient, lundi 2 novembre, le gouvernement Johnson à considérer leurs enseignes comme « essentiels »
Chez tous nos autres voisins, les librairies restent à l'heure actuelle ouvertes. En Suisse, dans le canton de Genève, un reconfinement partiel débute lundi 2 novembre à 19h. Les écoles restent ouvertes, mais pas les bars, restaurants, et tous les commerces jugés non-indispensables. Toutefois, le Conseil d’Etat romand a prévu une liste d’exceptions, tirant les leçons du premier confinement. Et, dans celle-ci, on retrouve les librairies, qui, au même titre que les pharmacies, les fleuristes ou encore les lieux de culte, peuvent rester ouverts.
Même son de cloche pour nos voisins belges chez qui le gouvernement De Croo a décidé de maintenir les librairies ouvertes, expliquant qu’il souhaitait préserver la santé mentale des ses citoyens. « La Belgique n’allait pas faire à nouveau un énorme cadeau à Amazon », explique le vice-premier ministre Georges Gilkinet au grand quotidien belge Le Soir. « Il nous semble essentiel de développer une attention à l’égard des plus fragiles mais aussi au niveau de la santé mentale de tous les Belges. La culture a un rôle énorme à jouer en la matière. Parce qu’il n’y a rien de mieux que d’ouvrir un livre pour s’évader de la situation terrible que nous vivons », explique-t-il aussi.
Au Portugal, la majeure partie du pays sera reconfinée à partir de mercredi, a annoncé lundi le Premier ministre Antonio Costa. Mais tous les commerces pourront rester ouverts. Ils devront fermer au plus tard à 22 heures. En Allemagne, où un confinement plus léger qu’en France est entré en vigueur lundi 2 novembre, les magasins restent ouverts et il n’y a pas besoin d’attestation pour sortir de chez soi. Seuls les institutions culturelles, ainsi que les bars et les restaurants, doivent fermer leurs portes. Idem chez les Espagnols et les Italiens, qui ne sont pas soumis pour l’instant à un confinement généralisé, mais seulement à un couvre-feu nocturne. Une mesure qui suscite colère et incompréhensions: les manifestations et affrontements se multipliant ces dernières heures dans les deux pays.